L’iPhone, mauvaise affaire pour les opérateurs ?

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par bettina.tschumi@ictjournal.ch
Une étude, réalisée par un cabinet de conseil financier danois du nom de Strand, montre que l’iPhone, malgré un succès commercial de premier ordre, engendre des bénéfices très inférieurs à ce que l’on pourrait croire pour les opérateurs. En effet, les très bons chiffres de ventes du smartphone tant en Europe qu’aux Etats-Unis ne s’assortissent pas de revenus proportionnels pour les opérateurs le distribuant. Strand va même jusqu’à déclarer que selon ses recherches, aucun opérateur n’a augmenté ses parts de marché grâce à l’iPhone, au contraire. Pour savoir si un téléphone est financièrement intéressant, deux paramètres entrent en jeu. D’abord, le coût de l’acquisition de l’abonné payé par l’opérateur pour attirer le client. Ensuite, le revenu moyen par abonné. Pour Strand, ce pari est très risqué, notamment à cause de la stratégie commerciale d’Apple. Contre l’exclusivité de la distribution de l’iPhone, les opérateurs doivent largement subventionner l’appareil, ce qui a pour conséquence qu’il faut un long moment pour devenir rentable. Or, dans la plupart des cas, Apple finit par s’ouvrir à d’autres opérateurs, ce qui place l’opérateur historique dans une situation inattendue de concurrence accrue. Pour ne pas perdre leurs abonnés chaque fois que la marque à la pomme sort un nouveau modèle, il est donc contraint de continuer à sponsoriser largement le smartphone… Enfin, les analystes de Strand observent que l’iPhone, même s’il est très bénéfique en termes d’image pour l’opérateur, n’est pas un produit miracle pour attirer de nouveaux abonnés. Chez AT&T par exemple, 70% des abonnés iPhone l’ont choisi en renouvellement de contrat, et non en nouveau contrat. Telia Sonera n’a gagné aucune part de marché depuis qu’il a misé sur le smartphone.

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