Le bilan énergétique des spams, ces pollueurs

Les spams ne sont seulement une misère quotidienne: il est maintenant démontré que ces indésirables sont également nuisibles pour l’environnement. C’est du moins la conclusion à laquelle aboutit l’étude menée conjointement par McAfee Research et les chercheurs environnementalistes de l’institut de conseil ICF International. Cette étude, la „Carbon Footprint of Spam“, a calculé la dépense énergétique mondiale occasionnée par le spammage pendant une année, de la conception à l’élimination, et le résultat est édifiant: ce ne sont pas moins de 33 Terrawattheures (TWh), soit la consommation énergétique de 2,4 millions de foyers sur un an, qui sont ainsi dépensés pour at autour des seuls spams. L’émission de CO2 produite à cette occasion correspond à celle que génèrent 3,1 millions de camions. Soit 0,3 gramme de CO2 par spam. La plus grande partie de l’énergie mal dépensée provient du temps passé par le récepteur à l’éliminer et à rechercher son courrier légitime parmi ces spams. D’où cette conclusion, qui rend bien service aux auteurs de l’étude en question: faire usage d’un filtre anti-spam revient à protéger l’environnement… Chiffres à la clé, si chaque mail était protégé par un tel filtre, cette pollution serait réduite de 75% par année, nous dit-on. Nous sommes prévenus: celui qui ne filtre pas ses spams devient le complice des méchants spammeurs et ne vaut guère plus qu’eux ! Un bel argument de vente en ces temps de crise…