La motion pour la lutte contre la cybercriminalité a été acceptée

Un an après le Conseil des Etats, c’est maintenant le Conseil national qui a accepté la motion pour la lutte contre la cybercriminalité émanant des Libéraux Radicaux. Cette double acceptation contraint le Conseil fédéral à développer une stratégie nationale face à ce problème, et ce contre son gré. Ce dernier avait d’ailleurs recommandé de rejeter la motion en 2008, au motif que la Suisse dispose déjà d’une stratégie complète, flexible et peu onéreuse destinée à sécuriser l’information et à lutter contre la cybercriminalité.
Les Libéraux Radicaux avaient déposé cette motion en mai 2008 en exigeant en particulier l’introduction de mesures contre l’espionnage, le vol et l'abus de données ainsi que les attaques asymétriques à but terroriste. Le parti souhaite également que tous les acteurs concernés – la Confédération, les Cantons et l’économie – soient mis à contribution et que leurs rôles respectifs soient clairement attribués.
Il existe trois organismes en Suisse dévolus à la lutte contre la cybercriminalité. Le Service de coordination de la lutte contre la criminalité sur internet (SCOCI), créé en 2003, puis la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information Melani et enfin, l'Etat-major spécial sûreté de l'information (SONIA). Ces trois organismes coopèrent étroitement entre eux, avec les autorités cantonales ainsi qu’avec les milieux économiques. Elles font en outre partie de réseaux internationaux spécialisés.
SCOCI apporte son soutien aux autorités de poursuite pénale des cantons et de la Confédération et fait office de premier et unique point de contact officiel pour les communications de soupçons en tous genres ayant trait à la criminalité sur Internet transmises par la population ou les milieux économiques. Melani, rattachée à l'Office fédéral de la police, est quant à elle responsable des domaines de la détection précoce et de la gestion des crises. Enfin, en situation de crise, SONIA limite autant que possible les conséquences de pannes et autres dérangements et rétablit au plus vite le bon fonctionnement de l'infrastructure critique en question.
A noter que le numéro de juillet de notre magazine ICTjournal comportera un article détaillé sur la problématique de la cyberguerre.
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