Intel Suisse: premier trimestre difficile dans le segment des PME

Le premier trimestre n’a pas été simple pour Intel Suisse. C’est ce qu’a laissé entendre Dario Bucci (en photo), à la tête des filiales suisses et italiennes d’Intel à notre rédaction en ligne. Il s’est certes réjoui des résultats publiés par le fabricant; ces trois derniers mois, le marché suisse des particuliers se serait développé aussi bien que dans les autres pays d’Europe de l’Ouest. De façon surprenante, les difficultés sont venues des affaires dans le segment des PME suisses. Dario Bucci a ainsi commenté ce développement: «Au début du trimestre, le segment des PME avait lui aussi bien démarré. Seul le marché des serveurs montrait des faiblesses et nous avons pensé que cela venait de la comparaison avec un premier trimestre très fort l’an dernier. Mais le ralentissement des affaires dans le mid-market s’est accentué en mars». Il attribue cette baisse à la crise: «La crise a vraisemblablement rattrapé les PME. C’est pourquoi notre trimestre n’est pas brillant sur le marché suisse». Dario Bucci ne s’attend pas non plus à un résultat exceptionnel pour le prochain trimestre. Ceci ne résulte toutefois pas de facteurs extraordinaires; le second trimestre est en général assez faible pour Intel. Si le Country Manager Suisse s’accorde avec le CEO d’Intel sur le fait que l’on vit les pires moments de la crise, il ne voit pas de signe de redémarrage dans les pays européens, contrairement aux Etats-Unis. Il se montre néanmoins optimiste pour le second semestre 2009. Intel place de gros espoirs dans ses nouveaux produits, à l’instar de sa gamme de processeurs à faible consommation pour les appareils portables et de ses nouvelles puces Xeon server 5500. En dépit des difficultés, Intel est parvenue à gagner de nouveaux projets dans le pays. Il n’y a guère que dans le secteur des télécoms que la firme n’est pas parvenue à s’imposer, reconnaît Dario Bucci. La technologie vPro du fabricant est selon lui particulièrement adaptée aux opérateurs désireux d’offrir des services comprenant la maintenance à distance à leurs clients, ce que fait d’ailleurs Telecom Italia. Il estime toutefois que la crise pourrait servir de catalyseur à ce développement.