Huawei Suisse sous le feu des critiques

| Mise à jour
par helenel

Huawei Suisse doit se battre contre une mauvaise presse: Des salariés de l’entreprise se plaignent de mauvaises conditions de travail dans la NZZ am Sontag.

Basée à Dübendorf, Huawei Technologies Suisse a été, selon l’hebdomadaire NZZ am Sonntag (NZZaS), dénoncé à l’Office de l’économie et de travail du canton de Zurich (AWA) en raison d’«irrégularités ».
Les charges sont lourdes: Le journal reproche notamment à la branche suisse de la société chinoise de télécommunications ses mauvaises conditions de travail. Le roulement de personnel y est élevé, il y a trop peu de toilettes et l'ambiance de travail est mauvaise. Il se réfère pour cela à des déclarations faites par des employés de Huawei.

Une mauvaise intégration?

La NZZaS explique les raison de cette situation par le processus d’intégration des nouveaux salariés qui ne s’est pas déroulé sans difficultés. En septembre dernier, Huawei a repris l’exploitation et l’évolution du réseau de Sunrise ainsi qu’environ 200 collaborateurs d’Alcatel-Lucent, son ancien fournisseur et 29 autres personnes de Sunrise. Un employé a même articulé que des citoyens chinois travaillaient pour Huawei  avec des visas de touristes. 

Huawei se défend

Contacté par la Netzwoche, notre rédaction alémanique, Huawei Suisse répond à ces accusations: «Nous n’employons aucun citoyen chinois qui voyagent en Suisse avec un visa de touriste», est-il précisé dans une déclaration écrite. En ce qui concerne la rotation de personnel, Huawei Suisse se réfère au fait que la majorité des 320 employés proviennent de d'autres sociétés qu’Huawei et que c’est une situation de départ difficile. «Néanmoins, nous avons enregistré moins de 5 % de départs. »

En outre, la semaine dernière, Deux employés de l’AWA se sont rendus chez Huawei. Cette réunion a eu lieu à l'initiative d’Huawei, parce que ce dernier souhaitait obtenir le plus rapidement possible des permis de travail pour des citoyen hors –Union européenne.

Huawei se défend par ailleurs sur la question des infrastructures en précisant que l’espace de bureaux est constitué de 9 m2 par employés.

AWA ne peut pas s'exprimer

Can Arikan, porte-parole de l'AWA, a refusé de commenter à notre rédaction alémanique cette situation parce qu’elle relève du secret professionnel et de la confidentialité. Il a seulement répondu à la NZZaS parce que le journal était au courant de beaucoup de faits à ce sujet. Il renvoie donc à l’article de la NZZaS. Il y exiplique que les soupçons portant sur Huawei ne seraient étayés par aucun fait pertinent. Cependant, l'AWA a contacté Huawei Suisse par courrier pour lui demander de fournir des informations sur le fonctionnement de l’entreprise notamment.

Selon les propos tenus à notre rédaction alémanique par Michèle Wang Spirig, responsable de la communication chez Huawei, cette lettre ne serait jamais arrivée au destinataire. Elle explique en outre que Huawei a tenté en vain de contacter l’AWA vendredi. Aujourd’hui les deux parties souhaiteraient se parler à nouveau mais Michèle Wang Spirig n’était pas en mesure de dire ce matin si cette conversation avait déjà eu lieu.

Kommentare

« Plus