Fossé socio-économique

Le télétravail a augmenté chez ceux qui le pratiquaient déjà

Selon une enquête de Comparis, près de la moitié des personnes actives en Suisse ne travaillent jamais depuis leur domicile. L’augmentation du télétravail concerne surtout ceux qui le pratiquaient déjà et qui font souvent partie des catégories supérieures.

Yasmina H sur Unsplash
Yasmina H sur Unsplash

Le télétravail a augmenté en Suisse, ce n’est pas un mystère. Une étude publiée par Comparis montre cependant que les changements ne concernent pas tout le monde.

Ainsi, malgré l’obligation en vigueur, 46% des actifs ne travaillent jamais depuis leur domicile, soit à peine moins qu’en 2019. Ce sont en général des personnes peu ou moyennement qualifiées, avec des revenus peu élevés et ce sont souvent des femmes. «Comparativement aux hommes, les femmes occupent davantage des emplois à temps partiel, ou des postes où leur présence est requise», commente Frédéric Papp, expert Immobilier chez Comparis.

Si le travail à domicile a augmenté en Suisse, c’est donc surtout que ceux qui avaient déjà cette possibilité ont augmenté leur part de télétravail. Ils sont ainsi 37% à travailler plus de la moitié du temps à distance, contre 21% avant la pandémie. Et les télétravailleurs ont des caractéristiques socio-économiques bien différentes de ceux qui n’en profitent pas: ce sont le plus souvent des personnes hautement qualifiées avec des revenus élevés. «Les personnes bien formées qui disposent d’un haut niveau de revenu ont en général une plus grande liberté pour organiser leur journée de travail. Elles sont donc moins dépendantes d’un lieu de travail fixe», ajoute Frédéric Papp. Sans surprise, les personnes travaillant à domicile sont aussi plus souvent propriétaires de leur logement.

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