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Productivité et télétravail: les Suisses sont divisés

Au pic de la crise sanitaire, près de la moitié des actifs en Suisses travaillaient à domicile. S’ils sont un peu plus à penser être plus efficaces en télétravail qu’au bureau, beaucoup ne se trouvent ni plus ni moins productifs. Environ une personne sur deux prédit qu’elle aura encore recours au télétravail après la crise.

(Source: Pexels)
(Source: Pexels)

Avec la crise sanitaire, davantage de Suisses expérimentent le télétravail. Et beaucoup l’apprécient. Selon une nouvelle enquête de Deloitte conduite auprès de 1’500 personnes actives en Suisse, près de la moitié d’entre elles travaillaient à domicile à la mi-avril. Dont près d’un tiers à 100%. Avant la crise du Covid-19, une personne sur cinq exerçait son activité à la maison au moins une fois par semaine.

Plus ou moins productif?

En se fiant aux résultats du Deloitte, les entreprises ne doivent pas nécessairement craindre une baisse de la productivité de leurs employés qui accomplissent leurs tâches à distance. Toutefois, un gain de productivité général n’est pas à espérer non plus. Les Suisses sont en effet divisés quant à leur degré d’efficacité depuis leur home office. 41% des sondés pensent y être plus productifs, un quart estime le contraire, tandis qu’un tiers ne constate aucune différence (à lire aussi > Télétravail: quelle expérience pour les collaborateurs?). «Nous devons interpréter ces résultats dans le contexte de la crise de pandémie qui sévit actuellement. Bon nombre de personnes vivent des situations extrêmes où il leur faut improviser sur leur poste de travail et assurer en même temps la garde de leurs enfants», explique Tanguy Dulac, directeur dans le domaine Human Capital Consulting chez Deloitte Suisse.

 

Quels défis?

Outre le fait d’être trop dérangés par leurs enfants, les Suisses sont confrontés à un certains nombre d’autres défis en travaillant à distance. Près d’une personne sur quatre confie que les interactions avec les collègues leur manque. Le sentiment d'être isolé ou de ne pas disposer d’un espace adapté sont parfois des freins. A noter que contrairement aux spécialistes de la sécurité IT, peu d’employés s’inquiètent de la protection des données.

 

Et ensuite?

«La crise actuelle est un terrain d'expérimentation grandeur nature: on s'aperçoit très vite de ce qui marche et de ce qui ne marche pas avec le télétravail. La flexibilisation gagnée à marche forcée concernant le lieu et les horaires de travail a des effets positifs parce que les employés s'affranchissent du lieu de travail et prennent eux-mêmes en main la gestion de leur temps», analyse Tanguy Dulac. Tout comme la question de la productivité depuis le home office, les Suisses sont partagés au sujet de l'adoption du télétravail sur le long terme. Selon 45% des sondés, il sera probablement plus fréquent qu’avant la crise (à lire > 5 raisons pour lesquelles le télétravail va rester). La moitié pense néanmoins le contraire.

 

 

 

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