Perte de vitesse

L’horizon s'assombrit pour le marché fintech susse

par René Jaun (traduction/adaptation: ICTjournal)

La croissance du marché fintech suisse est en perte de vitesse. Les entreprises du secteur embauchent de plus en plus à l'étranger et l'open banking peine à décoller, indique une étude de la Haute école spécialisée de Lucerne.

(Source: Guillaume Bleyer / Unsplash.com)
(Source: Guillaume Bleyer / Unsplash.com)

La croissance du marché fintech suisse se poursuit mais est en nette perte de vitesse. Selon l’étude «IFZ FinTech Study 2021» de la Haute école de Lucerne (HSLU), le pays comptait 405 fintechs fin 2020. Soit une hausse de 6% en une année (contre 7% en 2019 et 62% en 2018). «Depuis 2015, le taux de croissance n'a jamais été aussi bas», affirme le responsable de l'étude, Thomas Ankenbrand. Indicateurs supplémentaires de la perte de vitesse du marché: la médiane de la capitalisation totale des entreprises baisse et celle du nombre d’employés stagne.

De plus en plus d’employés à l'étranger

Les auteurs de l'étude constatent également que les entreprises fintech suisses ont de plus en plus de collaborateurs basés à l'étranger: fin 2020, ces derniers représentaient plus d'un tiers de l'ensemble des effectifs.

La majorité des entreprises du secteur proposent des solutions pour la gestion des investissements et des infrastructures bancaires. Les modèles commerciaux correspondants sont principalement basés sur des technologies de numérisation des processus, d'automatisation et de robotique.

Concernant les conditions cadres pour les fintechs, la Suisse est en bonne position dans une comparaison internationale, selon la HSLU. Les conditions se sont toutefois détériorées ces dernières années, notamment sur les critères socio-économiques.

L'open banking ne décolle pas

Les auteurs de l'étude font observer que les solutions fintechs B2B participent à la transformation numérique des banques suisses, dont les opérations ont gagné en efficacité. Mais les constats sont mitigés en matière d'open banking: la demande d'ouverture des interfaces bancaires reste faible, de même que le besoin d'acquérir des solutions dans ce domaine, en particulier sur le segment B2C.

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