Principe de précaution vs Principe d'innovation

La population est plus sensible aux promesses qu’aux craintes de la 5G

La population suisse est sensible aux craintes comme aux promesses de la 5G, selon une étude de GFS. A choisir, une majorité de résidents considère que l’utilité de la technologie prédomine sur ses dangers.

(Source: Netzmedien)
(Source: Netzmedien)

Entre les possibles dangers sanitaires de la 5G brandis par les opposants, et les possibles opportunités mises en avant par les partisans, la population suisse penche en faveur de la technologie. Selon une étude de GFS, 54% des résidents considèrent que les atouts de la 5G sont supérieurs à ses désavantages, contre 24% qui estiment le contraire.

Dans le détail, l’étude GFS montre surtout que la population est sensible aux arguments des deux parties. Plus de 80% des sondés estiment ainsi que l’emploi intensif de smartphones nécessite des installations mobiles plus modernes, mais ils sont aussi plus de 70% à penser que le rayonnement électromagnétique des antennes mobiles peut causer des problèmes de santé.

Partisans et opposants à la 5G s’organisent

«Même si la majorité est favorable à la 5G, les gens sont plus critiques à l’égard de la 5G qu’à l’égard de la téléphonie mobile en général. Cela confirme qu’une minorité bruyante d’opposants a réussi à être très présente dans la perception du public et à perturber la population», commente la conseillère nationale Isabelle Chevalley, co-présidente de Chance 5G. Mandante de l'étude de GFS, cette plateforme de communication est la dernière initiative en date des partisans de la 5G. Au printemps, l’association des opérateurs télécom Asut dénonçait déjà la désinformation sur les risques de la 5G tandis que le think tank Avenir Suisse mettait en garde contre les conséquences d’un moratoire généralisé, soulignant de manière opportuniste l’utilité de réseaux performants en période de pandémie.

Du côté des opposants, deux initiatives populaires ont été lancées l’an dernier pour limiter le déploiement de la 5G. Elles ont jusqu’à avril 2021 pour collecter les 100’000 signatures nécessaires.

Ces initiatives interviennent, alors que la 5G continue d’être déployée en Suisse, à l’exception de certains cantons romands qui ont décidé de moratoires ou de contraintes indirectes. De son côté, la Confédération a pour l’heure choisi de ne pas choisir et reporté la publication d’un règlement d’application.

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