Workplace

Les employés font plus confiance à l’IA qu’à leur boss

L'intelligence artificielle est toujours plus utilisée dans le cadre professionnel, montre la deuxième enquête «L'IA au Travail» publiée par Oracle. Les employés estiment que les robots peuvent dans certains cas surpasser leur manager, par exemple pour respecter les horaires de travail et gérer un budget.

Près de deux tiers des employés feraient plus confiance aux robots qu’à leur manager. Ce constat qui peut surprendre est issu de la deuxième enquête annuelle «L'IA au Travail» réalisée par Oracle et le cabinet d'études Future Workplace. Menée auprès de 8’370 salariés, managers et directeur RH dans 10 pays (dont la Chine, la France, l’Inde et les Etats-Unis), cette enquête montre plus globalement que l'intelligence artificielle (IA) modifie profondément les relations entre les individus et la technologie dans l'environnement professionnel.

Il apparaît que l'utilisation de l'IA au travail se généralise et s'accélère. Plus de la moitié des travailleurs en font aujourd'hui usage, contre un tiers l’an dernier. Les participants à l’étude perçoivent bien le potentiel de cette technologie et pensent que celle-ci peut leur permettre de maîtriser de nouvelles compétences et profiter de plus de temps libre, mais aussi apporter une dimension plus stratégique à leur fonction actuelle. A noter que les professionnels les plus enthousiastes vis-à-vis de l’IA sont les directeurs RH, suivis des managers puis des employés. Une majorité des sondés ont exprimé un optimisme au moins modéré à l’idée de voir les RH puiser davantage dans l'IA à l’avenir.

Robots vs. managers

Pour quelles raisons une majorité de travailleurs confient faire plus confiance aux robots qu’à leur manager? Pour eux, l’IA peut surpasser leur boss quand il s’agit de fournir de l'information non biaisée, de respecter les horaires de travail, de résoudre des problèmes et de gérer un budget. En revanche, les managers sont considérés comme plus empathiques et plus compétents en matière de coaching, ainsi que pour créer une culture de travail et évaluer le rendement des équipes.

Des freins subsistent

Si pour les auteurs de l’étude, l’IA ne quittera plus le monde professionnel, son adoption toujours plus fréquente ne va toutefois pas de soi. Les principaux freins identifiées sont la préférence pour des interactions humaines, les craintes relatives à la sécurité et les préoccupations en matière de protection de la vie privée. La peur d'être mis à pied est moins prégnante.

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