Ecologie

Quelles sont les apps les plus et les moins énergivores?

Les apps mobiles comptent pour trois quarts de la consommation de la batterie d’un smartphone. Quelles sont les apps les plus énergivores? Le spécialiste Greenspector a testé les applis les plus populaires. Verdict.

(Photo: Ravi Kumar sur Unsplash)
(Photo: Ravi Kumar sur Unsplash)

Les apps mobiles aspirent du temps, de l’attention, mais aussi de l’énergie. Avec un impact sur l’écologie et sur le confort des utilisateurs - qui n’a pas pesté contre son smartphone dont la batterie se décharge de plus en plus vite…

Au niveau mondial, les apps mobiles consommeraient chaque année presque autant que la consommation électrique de l’Irlande, selon une étude réalisée par la société nantaise Greenspector en collaboration avec Atos. Et ce sans compter l’énergie utilisée par les datacenters des fournisseurs ou le réseau des opérateurs télécoms et qui servent aussi à faire fonctionner les apps.

Les apps les plus énergivores

L’emploi des applications mobiles durant la journée serait ainsi responsable de 77% de l’utilisation de la batterie. Mais les apps ne sont pas à loger à la même enseigne. Selon l’analyse de Greenspector, qui a testé des scénarios d’usage standard pour les apps les plus populaires, Twitter consomme par exemple plus du double que Spotify. La palme de l’app la plus gourmande revenant à l’app chinoise en vogue TikTok.

Des écarts importants apparaissent également selon les catégories d’apps. Surfer sur le web et consulter les réseaux sociaux se révèle ainsi bien plus énergivore que d’effectuer des appels et d’envoyer des messages. En choisissant bien son app, il est toutefois possible de réduire sa consommation. «Si la moyenne des applications était positionnée sur l’application la moins énergivore de sa catégorie, on pourrait augmenter l’autonomie des batteries de 1/3 et réduire la consommation annuelle en électricité de 6 TWh, soit quasiment l’équivalent d’une tranche nucléaire», signale Greenspector.

Bonnes et mauvaises pratiques

Outre le choix d’apps moins gourmandes, les utilisateurs soucieux de la durée de leur batterie peuvent aussi privilégier les modes sombres disponibles sur Android et bientôt sur iOS.

Idem pour les développeurs, qui peuvent faire que leur app passe automatiquement en mode sombre s’ils détectent que l’utilisateur a un smartphone doté d’un écran AMOLED, souligne Thierry Leboucq, Président de Greenspector, joint par ICTjournal. Le spécialiste explique que, lors des tests, certains comportements applicatifs particulièrement énergivores sont apparus, comme le téléchargement par défaut de tous les contenus multimédia ou un nombre élevé de requêtes et connexions. Thierry Leboucq estime que les développeurs pourraient aussi faire en sorte que leur app s’adapte aux conditions de connectivité.

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