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L’open source en Suisse a plus les faveurs de l’IT que du business

L'utilisation des logiciels open source augmente en Suisse. En particulier dans le domaine du développement de logiciels et des approches DevOps.

(Source: peshkova / Fotolia.com)
(Source: peshkova / Fotolia.com)

Publiée par l’Université de Berne, l’édition 2018 de l’étude sur l’open source montre que l'utilisation des logiciels libres a continué d'augmenter au cours des trois dernières années en Suisse. Une tendance surtout due à l’adoption de solutions et d’outils open source au niveau de l’IT des entreprises, ces dernières ayant encore largement recours à des CRM, ERP ou logiciels d’e-commerce propriétaires.

Composants et frameworks open source sont surtout utilisés de manière intensive dans le domaine du développement de logiciels. Les entreprises helvétiques font en effet de plus en plus appel aux langages de programmation libres, Javascript, Java et PHP en tête. Le recours aux serveurs web, OS pour serveurs et bases de données open source est aussi très fréquent. Côté base de données, la plus utilisée reste MySQL avec plus de 80% de part de marché, alors que celle de MariaDB a bondi à 44%, se positionnant derrière PostgreSQL et devant MongoDB. Concernant les OS pour serveurs, le trio de tête des solutions les plus utilisées se compose d’Ubuntu, Red Hat et Debian.

Docker dans la plupart des entreprises

L’étude de l’Université de Berne indique que l’open source est particulièrement présent dans des domaines de pointe tels que les outils DevOps, notamment pour la gestion des containers. Docker est par exemple utilisé par plus de huit firmes sur dix. Et près d’un tiers font appel à l’orchestrateur de containers Kubernetes. Un quart des entreprises ont recours à OpenStack pour déployer des infrastructures cloud.

Parmi les principales raisons d’adopter des solutions open source, les entreprises suisses mentionnent la prise en charge de normes ouvertes (interopérabilité), le fait que ces outils et composants sont largement supportés ou encore l’existance de vastes communautés pour l'échange de connaissances. Tandis que les freins les plus souvent cités sont des caractéristiques et fonctionnalités manquantes, le risque de failles sécuritaires et l’avenir incertain de certains projets open source.

A noter que cette édition 2018 d’Open Source Studie Schweiz, l’échantillon de 243participants se compose d’une majorité d’entreprises do domaine ICT et d’une large proportion de décideurs IT et responsable de projets informatiques.

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