Accès aux TIC: la Suisse au deuxième rang mondial

L’édition 2012 du rapport «Mesurer la société de l'information» de l’Union Internationale des télécommunications a été dévoilée aujourd’hui à Genève pour la quatrième année consécutive. En tête des pays les plus avancés dans le domaine des TIC se trouve la République de Corée, suivie par la Suède, le Danemark, l'Islande et la Finlande. Seuls deux pays du top 10 sont situés dans la région Asie-Pacifique (le Japon en 8e position), les autres sont européens. Quant à la Suisse, elle perd une place dans le classement global passant de la 9e à la 10e place et elle est maintenant devancée par le Royaume-Uni qui est passé de la 14e place l'année dernière à la 9e place en 2012. 

Pour effectuer ce classement, l’UIT se base sur l’indice de développement des TIC qu’elle a développé. 155 pays y sont répertoriés. Il prend en compte leur niveau d'accès aux TIC, leur utilisation des TIC et leurs compétences dans ce domaine. L’UIT constate une forte corrélation entre revenu et progression des TIC dans la mesure où les 30 premiers pays du classement sont des pays à revenus élevés. 

Les pays en développement rattrapent leur retard

Les marchés les plus dynamiques sont toutefois situés dans les pays en développement. Selon l’IUT, cela «prouve bien que nombre de ces pays rattrapent rapidement le retard pris pour réduire la ‘fracture numérique’». Ainsi, on peut citer le Bahreïn, le Brésil, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et l'Arabie saoudite qui enregistrent les meilleurs résultats. 

Dans le secteur du mobile aussi, les pays en développement connaissent des croissances importantes. Ainsi les abonnements de téléphonie mobile ont connu des croissances à deux chiffres dans ces pays. Fin 2011, le nombre d’abonnements de téléphonie mobile s’établissait au niveau mondial à six milliards, dont un milliard en Inde et autant en Chine.

La Suisse en retard sur les compétences humaines

En termes d'accès aux TIC, la Suisse peut se vanter de se classer au 2e rang mondial juste derrière Hong Kong. Ce critère est basé sur l'infrastructure du pays. Par contre, les résultats sont un peu moins bons dans les deux autres critères puisqu'elle se classe 13e dans le domaine de l'utilisation des TIC en raison d'un moindre accès au large bande mobile que les premiers du classement, et seulement 41e en termes de compétences humaines. Ce dernier critère est basé sur les statistiques de scolarisation, en particulier au niveau secondaire.