Automatisation RPA & IA - éditorial

Human-in-the-Loop

(Source: Netzmedien)
(Source: Netzmedien)

Les bénéfices de l’automatisation sont connus et ne changent guère lorsque l’automatisation est qualifiée d’intelligente. Les entreprises confiant des tâches et des processus à des systèmes informatiques s’attendent à y gagner en productivité, en qualité, en stabilité et à pouvoir plus aisément augmenter ou réduire leurs capacités au gré des besoins et volumes. Du côté des effets négatifs, les organisations critiquent parfois la rigidité des systèmes, mais aussi la défiance ou au contraire l’excès de confiance des équipes à l’égard des décisions automatiques.

Pour y répondre, l’idée d’intégrer un humain dans la boucle (human-in-the-loop) s’est popularisée ces dernières années. Que ce soit le collaborateur administratif qui s’occupe des cas particuliers que le système ne sait pas traiter, le radiologue qui s’appuie sur un diagnostic automatisé avant de faire le sien, le collaborateur RH qui valide le tri algorithmique des candidats ou chacun qui améliore une traduction produite par un outil en ligne, c’est à chaque fois le même schéma: le système automatisé fait ou suggère, l’humain assiste ou décide.

Correcteur d’outputs algorithmiques n’est a priori pas un job rêvé

Idéale sur le papier, cette combinaison humain-machine présente deux risques. D’abord qu’avec le temps, l’environnement de travail ne pousse les collaborateurs à valider systématiquement les suggestions machinées, réduisant à néant l’apport de l’humain dans la boucle. Ensuite que l’intérêt et le sens de leur travail ne se dégradent. Correcteur d’outputs algorithmiques n’est a priori pas un job plus enviable que d’être assigné à un travail routinier. A l’heure du quiet quitting, c’est un aspect à ne pas négliger.

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