Santé psychique: briser le tabou!
Selon l’Observatoire suisse de la santé OBSAN, une personne sur deux en Suisse souffre une fois dans sa vie de maladie psychique. Comment les collaborateurs, les supérieurs et les entreprises peuvent-ils gérer au mieux cette situation?
Les maladies psychiques les plus fréquentes sont, selon une étude de l’EBC de 2011, l’anxiété, les troubles affectifs, les troubles somatoformes ou les troubles liés aux substances psychotropes.
Le stress affaiblit la santé mentale
Les facteurs déclencheurs peuvent être génétiques, favorisés par des circonstances sociales ou liés à des événements marquants de la vie et à un stress élevé. Même si nous ne disposons pas encore de chiffres plus récents, après deux ans de pandémie et avec ce qu’il se passe actuellement en Ukraine et dans d’autres pays, nous devons malheureusement partir du principe que la prévalence des troubles psychiques a augmenté.
Pour la personne concernée, cela se traduit, selon la manifestation, par une souffrance personnelle et souvent une durée de vie plus courte. En entreprise, de telles maladies ou troubles entraînent une perte de productivité au quotidien, mais aussi un absentéisme trois fois plus important – ce qui pèse également sur l’ambiance au sein de l’équipe. Sur le plan économique, les coûts sont estimés à 21 milliards, ce qui représente environ 3,5% du PIB.
Une prévention bénéfique pour tous
En règle générale, les collaborateurs n’ont pas connaissance des maladies antérieures de leurs collègues ou de leur degré de vulnérabilité. Il faut donc créer un climat dans lequel il est possible de parler du stress et organiser l’environnement de travail de façon à identifier et éventuellement réduire le stress, tout en encourageant la résilience. Une culture de l’erreur ouverte et respectueuse, l’implication des collaborateurs dans la planification et l’organisation du travail ainsi que la gratitude contribuent à ce que les personnes concernées ne cachent pas leurs troubles et demandent de l’aide en toute confiance.
Notre recommandation: briser le tabou!
L’expérience le prouve: lorsque la direction montre l’exemple, adopte une attitude positive et rend visibles les exemples de réussite lorsqu’ils sont présents, cela aide énormément toutes les personnes concernées. Dans un climat aussi favorable, les signaux d’alarme sont détectés plus tôt, ce qui permet généralement de trouver de meilleures solutions. Parmi les mesures possibles:
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Suivi étroit par le dirigeant interne ou le service de médiation externe
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Limitation/structuration adéquate des tâches
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Incitation à la recherche d’une aide professionnelle
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Réduction du stress et consolidation des ressources
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Case management avec réintégration professionnelle
C’est là qu’intervient la solution de branche Swico
Les membres de la solution de branche pour la sécurité au travail et protection de la santé peuvent sensibiliser et former les cadres dirigeants, ils ont accès au matériel de campagne pour les collaborateurs et à des listes à jour de points de contact compétents. Les statistiques de l’entreprise leur permettent de savoir où ils en sont, si et comment les journées d’absence ont diminué, etc.
Les petites entreprises ou celles qui ne disposent pas des compétences nécessaires au sein des RH peuvent également faire appel aux services d’un organisme de médiation externe. Ceci est d’autant plus important que les collaborateurs et les supérieurs doivent respecter leurs propres limites et en aucun cas endosser le rôle de thérapeute ou être poussés à le faire. Cela déplacerait seulement le problème au lieu de le résoudre.