Interview

J.-M.Beylard-Ozeroff: «La solution a un impact sur la performance qui dépasse nos espérances»

| Mise à jour
par Rodolphe Koller

La formation de l’alliance Swiss Risk & Care avec d’autres sociétés de courtage ont poussé Unirisc à refondre son IT sur le cloud de Colt. J.-M. Beylard-Ozeroff revient sur cette mue du SI.

Jean-Michel Beylard-Ozeroff est Responsable des Systèmes d’Information de l’Alliance Swiss Risk & Care.
Jean-Michel Beylard-Ozeroff est Responsable des Systèmes d’Information de l’Alliance Swiss Risk & Care.

Quelle est l’activité d’Unirisc et quelles contraintes avez-vous en termes d’infrastructure?

Unirisc est initialement une société de conseil en assurance pour entreprises, qui a par la suite développé des services d’outsourcing dans le domaine des ressources humaines. Outre les sinistres et les absences, nous avons ainsi une dizaine de personnes qui s’occupent de toute la gestion de la paie pour quelque 1500 sociétés actives dans la région. Nous nous appuyons dans ce domaine sur l’ERP d’Oracle, PeopleSoft. Il nous faut donc une infrastructure fiable, performante et garantissant la confidentialité des données de nos clients. Jusqu’à cette année, cette infrastructure reposait sur des équipements hébergés par les Services Industriels de Genève. Avec le temps, ces systèmes ne répondaient plus à nos besoins et engendraient une lourde charge d’exploitation, notamment les bases de données Oracle qui n’étaient pas virtualisées. Nous avons donc décidé de déployer une solution plus moderne.

Quelles solutions avez-vous envisagées?

J’ai étudié différentes options permettant de gagner en performance et en extensibilité, tout en simplifiant l’exploitation. L’une des pistes consistait à déployer un cloud privé basé sur une infrastructure convergée telle que Flexpod ou Vblock, avec une Oracle Database Appliance pour la base de données. Une seconde piste était d’employer des services cloud publics. Nous en avons discuté avec différents prestataires, mais nous nous heurtions toujours au problème du licensing d’Oracle en environnement virtualisé. De plus, nous voulions bénéficier des avantages de la mutualisation mais conserver la partie applicative entièrement sous notre contrôle, ce qui excluait typiquement des solutions PaaS, voire SaaS. Au final, Colt a été le seul fournisseur à nous proposer une solution remplissant tous nos critères, y compris ceux de notre direction qui souhaitait un partenaire de taille internationale.

En quoi consiste cette solution d’infrastructure?

La solution repose sur l’environnement cloud multitenant vCloud de Colt pour les serveurs applicatifs, couplé avec un cluster dédié pour les bases de données Oracle, que nous avons entre temps entièrement virtualisées avec l’aide de dbi services. Ce cluster est ainsi parfaitement conforme avec nos licences Oracle et il est entièrement géré au niveau hardware, de manière analogue à vCloud. Toute cette infrastructure est hébergée physiquement dans le datacenter de Colt à Zurich, de sorte que les données de nos clients restent en Suisse et sont accessibles par nous seuls. Nous avons complété la solution par un lien LAN link de 1 giga entre Zurich et notre siège de Vésenaz, qui nous assure un bien meilleur accès à nos applicatifs par rapport au 8 mega dont nous disposions auparavant.

Quelles améliorations cette infrastructure apporte-t-elle?

Un gros avantage réside dans la simplification et par conséquent les économies au niveau de l’exploitation du hardware. De plus, la solution a un impact sur la performance qui dépasse nos espérances avec des traitements jusqu’à 20 fois plus rapides. Le traitement de la paie pour une grande société qui prenait une heure et demie est passé à cinq minutes. Le gain de performance a aussi des conséquences sur le travail des collaborateurs métier qui devaient souvent faire des heures supplémentaires en raison des lenteurs du système, une situation qui est maintenant épurée. Enfin, l’un des gros apports est de passer à un mode opex facilement extensible, un aspect particulièrement intéressant pour la direction en regard de la formation récente de l’alliance Swiss Risk & Care.

Quels nouveaux besoins a généré la formation de l’alliance Swiss Risk & Care?

L’alliance Swiss Risk & Care est née au printemps 2014 et elle est aujourd’hui composée de six sociétés actives dans le courtage d’assurances, soit quelque 180 collaborateurs. Bien que le projet de rénovation de notre infrastructure soit antérieur à cette alliance, la plateforme cloud de Colt s’est imposée comme un choix naturel à l’heure de monter une nouvelle infrastructure commune pour les sociétés membres. Grâce aux avantages typiques d’une solution IaaS, il nous a suffi de commander à Colt davantage de ressources notamment pour les serveurs de fichiers et de messagerie communs. Les sociétés composant l’alliance étant établies sur plusieurs sites, nous avons aussi ajouté des liens LAN Link supplémentaires avec le datacenter de Zurich.

Avez-vous d’autres projets d’infrastructure en cours?


Effectivement. Vu la bonne relation que nous avons avec Colt, qui est également un spécialiste de la téléphonie, nous avons décidé de remplacer nos centraux téléphoniques par une solution de communication unifiée hébergée. Un simple remplacement ne nous aurait pas offert les nouvelles fonctionnalités que nous souhaitions pour la supervision de l’activité de nos care desks. Nous avons mis tous ces éléments dans l’équation et Colt nous a proposé une solution correspondant à nouveau parfaitement à nos besoins. Il s’agit d’une solution VoIP Avaya à la fois extensible et économique, couplée au service Colt contact center pour assurer un meilleur service client. De plus, la solution d’Avaya nous apporte la communication unifiée avec la messagerie instantanée, le softphone et la présence. Nous planifions d’ailleurs de l’intégrer prochainement à notre application de gestion des sinistres en mode CTI. A nouveau, le cloud nous permet d’avancer à notre rythme.

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