Protestations contre Simonetta Sommaruga

L'industrie IT suisse s'élève contre la surveillance du trafic internet

| Mise à jour
par helenel

L’industrie IT proteste contre la cheffe du Département de justice et police Simonetta Sommaruga qui prévoit de surveiller le trafic internet des particuliers.

Simonetta Sommaruga veut surveiller le trafic internet des particuliers.
Simonetta Sommaruga veut surveiller le trafic internet des particuliers.

Les critiques fusent contre le projet de révision de l’Ordonnance sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (OSCPT) de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Alors qu’il s’agit de la principale organisation faîtière du secteur de l’informatique et des télécommunications, ICT Switzerland, par exemple, a annoncé n’avoir reçu aucune invitation à consultation sur la révision de l’OSCPT. «Le projet étend massivement la surveillance, mais ne prévoit aucune mesure pour la protection des données», s’indigne Andreas Hugi, porte-parole d’ICT Switzerland dans le Tages-Anzeiger. «La question de savoir dans quels cas l’Etat a le droit de demander aux prestataires le mot de passe d’un particulier reste par exemple totalement obscure.» L’organisation a donc écrit une lettre de protestation à Simonetta Sommaruga.

Des précisions nécessaires

L’association Swico, qui représente notamment les filiales suisses de Google et de Microsoft, a demandé des précisions sur la définition du mot « fournisseur d’accès ». Elle craint en effet que d’autres services sur internet soient contraints de fournir les mots de passe de leurs utilisateurs. L’association redoute que cette révision entraine une hausse considérable des coûts de plusieurs centaines de milliers de francs pour les fournisseurs, ce qui menace l’existence des petits fournisseurs d’accès.

Levée de boucliers

Une critique que partage l’Association suisse des télécommunications (ASUT). Elle a édité une prise de position sur son site internet. Elle déplore à la fois le manque de bases juridique et le fait que le principe de proportionnalité soit ignoré.

De son coté, Swisscom fait part de son irritation à l’ATS. Son porte-parole a déclaré que réviser l’ordonnance avant la loi risquait de créer des doublons et des hausses de coûts.

Enfin et sans surprise, le Parti Pirate Suisse, Swiss Internet User Group et le groupe d’intérêt Digitale Gesellschaft se sont prononcés contre ce projet de renforcement de la surveillance internet.

Pour mémoire, selon le Tages-Anzeiger du 28 juillet, avec cette révision, les opérateurs télécoms et les fournisseurs d’accès à internet  pourraient désormais, sur mandat du Conseil fédéral, procéder à des écoutes téléphoniques, lire des e-mails et vérifier les adresses web.

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