Affaire Prism: Près d'un tiers des Suisses vont revoir leur comportement sur internet

De nombreux Suisses se disent inquiets des actions d’écoutes mondiales des services de renseignements américains et britanniques sur internet. Selon une enquête de l’Institut Link pour le compte de Comparis.ch auprès de 1211 personnes âgées de 15 à 74 ans, 64% des internautes suisses ne sont pas favorables au fait que les services secrets des Etats-Unis recueillent des données les concernant. Toutefois 4% d'entre eux «trouvent cela bien».

Les Suisses en tirent des leçons personnelles puisqu'un internaute sur quatre a déclaré que, suite aux programmes de surveillance «Prism» et «Tempora», il changerait son comportement sur internet en «veillant davantage aux données le concernant sur le net». 3% des personnes interrogées entendent éviter autant que possibles les services de Facebook, Twitter, Skype, Google, Apple et Microsoft et même 2% vont effacer leur comptes chez ces fournisseurs. 

Malgré cela, les deux tiers des Suisses se sentent peu concernées par ces affaires de part le type de publications, comme le précise Ralf Beyeler, expert en télécommunications chez comparis.ch: «La plupart estiment ne publier sur internet que des banalités anodines qui n’intéresseront pas les services secrets. Ces personnes tolèrent par conséquent les espionnages en ligne. Mais en dehors du monde numérique, les avis sont bien différents: si un service secret pénétrait dans leur appartement ou lisait leur courrier postal, l’indignation serait certainement beaucoup plus grande.»

Ralf Beyeler rappelle en outre que la protection absolue contre les voleurs de données n'existe pas sur internet. Il invite toutefois les internautes à utiliser des comptes e-mail de fournisseurs européens, les navigateurs Mozilla Firefox ou Opera et startpage.com pour les recherches.