La bibliothèque numérique Europeana victime de son succès

| Mise à jour
par bettina.tschumi@ictjournal.ch
Europeana, la bibliothèque numérique européenne publique, a été lancée hier officiellement et son site a dû être temporairement fermé, assailli par des millions de visiteurs – jusqu’à 10 millions de clics par heure, selon Viviane Reding, commissaire européenne chargée des nouvelles technologies. Ce n’est qu’après avoir doublé le nombre initial de serveurs, passant de 3 à 6, que le site a de nouveau pu être visité. Si Europeana compte déjà plus de 2 millions d’œuvres littéraires, artistiques, sonores et musicales à ce stade, l’objectif annoncé pour 2010 a été fixé à au moins 10 millions de documents, tous genres confondus. Rappelons que le projet Europeana avait été conçu suite au démarrage d’un vaste programme de numérisation de livres par Google, en 2004 déjà. Or, le chantier de Google a bien progressé depuis lors puisque la société s’est assurée le partenariat de 29 bibliothèques et de plus de 2'000 éditeurs ; la société a donc pu numériser à l’heure actuelle plus de 7 millions d’ouvrages - une concurrence écrasante pour le projet européen. Vue du côté américain, le New York Times souligne que sur les quelque 2 millions de documents actuellement mis en ligne, la majorité sont issus de la seule France. Ce constat n'est guère surprenant connaissant l'importance que revêt leur rayonnement culturel pour nos voisins français, apparemment plus dynamiques que leurs partenaires européens dans le domaine. Selon Viviane Reding : « La France possède la moitié des contenus – la chute du Mur de Berlin est illustrée par un documentaire de la TV française. ».

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