Rééquipement

L'armée suisse veut investir dans les drones

par Alexandra Hüsler (traduction/adaptation ICTjournal)

Le chef de l'armée Thomas Süssli a dévoilé les acquisitions que l'armée souhaite faire au cours des quatre prochaines années. Il est question d’investir jusqu'à 800 millions de francs pour tester des drones.

(Source: Goinyk / Fotolia.com)
(Source: Goinyk / Fotolia.com)

De plus en plus de petits drones bon marché sont utilisés dans la guerre en Ukraine. L'armée suisse ne veut pas manquer cette évolution, rapporte la SRF. Le chef de l'armée Thomas Süssli souhaiterait consacrer jusqu'à 800 millions de francs (sur le budget demandé de 4,9 milliards de francs) aux essais de nouveaux systèmes d'armes, concrètement au développement de technologies de drones. 

Hormis les drones pour la surveillance et la reconnaissance, Thomas Süssli s'intéresse également aux drones armés. «Ces drones sont très précis et causent moins de dommages collatéraux. Ils sont bon marché et très appropriés pour un pays de haute technologie comme la Suisse», a déclaré le chef de l'armée dans le cadre d’une interview à la télévision alémanique. Dans le domaine civil, la Suisse est l'une des nations les plus en pointe dans la recherche sur les drones, a-t-il ajouté. 

«Le pas à faire entre le domaine civil et le domaine militaire n'est pas suffisamment grand pour que nous ne puissions pas le franchir», a déclaré Urs Lohrer, chef de l'Office fédéral de l'armement, cité par la SRF. Il souhaite poursuivre le développement de la technologie des drones en collaboration avec les hautes écoles suisses et se montre confiant à cet égard.

Le monde politique émet peu de réserves. Priska Seiler Graf (PS, Zurich), présidente de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, est d'avis que l'armée fixe les bonnes priorités dans ce domaine. Ajoutant qu'il faut néanmoins examiner très attentivement l'acquisition de drones armés.

Les projets d'acquisition de l'armée ne sont toutefois pas encore définis concrètement. Comme la technologie évolue, les plans doivent être adaptés en permanence, a déclaré le chef de l'armée.
 

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