Les cantons peinent à employer un logiciel commun pour le suivi des contacts
Selon une enquête de Comparis, les logiciels et les pratiques des cantons en matière de suivi des contacts Covid-19 restent très hétérogènes, ce qui complique l'analyse de la situation épidémique sur l’ensemble de la Suisse.
Un logiciel commun était censé standardiser les informations saisies et les procédures de suivi des contacts Covid-19 dans les cantons suisses. Selon une enquête de Comparis qui a obtenu les réponses de 15 cantons, il n’en est rien et une grande variété de systèmes continuent d’être employés, y compris Excel. Cette hétérogénéité complique la transmission d’informations: seuls deux cantons indiquent utiliser le système d’échange de données de la confédération, les autres recourant à l’email - le fax semble lui avoir disparu… Conséquence, l’échange de données se déroule de manière asynchrone, parfois chaque heure, parfois chaque semaine, et en général à intervalles irréguliers, rapporte Comparis.
A cela s’ajoute que les cantons qui utilisent le logiciel de la confédération Sormas n’en exploitent pas toutes les fonctionnalités. Ces disparités s’ajoutent au fait que d’autres cantons utilisent des outils alternatifs (KPMG, ecole, Odoo, etc.) . Au final, seule la saisie des données des patients est menée dans tous les cantons. D’autres indicateurs clés, comme le taux de personnes positives qui étaient déjà en quarantaine au moment du test, ou le laps de temps écoulé entre le test positif d’un patient et les mesures de quarantaine de ses contacts, ne sont saisies que dans 60% des cantons.
