Pour l’OFSP, Swisscom va traquer les regroupements illégaux via les smartphones

La Suisse semble vouloir serrer la vis dans la lutte contre la pandémie. On sait que depuis le 21 mars, tout rassemblement de plus de cinq personnes est interdit dans l’espace public. Pour savoir à quel point cette règle est respectée par la population, la Confédération a demandé un coup de pouce à Swisscom. Le quotidien Le Temps rapporte en effet que l'opérateur va se baser sur les données de localisation de ses cartes SIM pour identifier les attroupements de plus 20 smartphones dans un espace de 100 mètres sur 100.

Swisscom assure que ce contrôle respectera la loi sur la protection des données et ses principes éthiques en matière d'utilisation des données. Concernant uniquement l'espace public, ces analyses seront communiquées à l’OFSP (Office fédéral de la santé publique) où seuls quelques collaborateurs y auront accès. Anonymisées, les données seront en outre transmises dans un délai d’environ 24 heures. Une géolocalisation qui ne permettra donc pas des actions immédiates des forces de l’ordre. Swisscom précise d’ailleurs au Temps que ces informations ne pourront être combinées avec d’autres données, y compris dans le cadre de procédures pénales. Selon Le Temps, cette surveillance servirait à déterminer si des rassemblements illégaux ont lieu plusieurs jours de suite dans des endroits publics, en vue de prendre ensuite des mesures pour les disperser.