Le CERN refuse de payer pour continuer à utiliser Workplace de Facebook
Le CERN, qui testait gratuitement le réseau social d'entreprise Workplace de Facebook, a décidé de ne plus s’en servir. L'institut aurait dû mettre la main au portefeuille pour ne pas perdre le contrôle des données.
Le CERN va se passer de Workplace, le réseau social d'entreprise de Facebook. L’institut de recherche situé près de Genève a mis fin à l’utilisation de la plateforme pour laquelle il avait pu «bénéficier de conditions attrayantes» lui permettant de la tester gratuitement, peut-on lire dans un communiqué du portail de la communauté du CERN.
Perte de contrôle des données
Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau modèle de tarification pour Workplace, le CERN aurait dû mettre la main au portefeuille pour continuer à s’en servir tout en conservant les droits d'administration et un accès via le single sign-on de l’institut. L’option gratuite signifiant désormais la perte de ces privilèges et le transfert de toutes les données à Facebook. «Perdre le contrôle de nos données était inacceptable, tout comme payer pour un outil ne faisant pas partie de l'offre de services de base proposés à la communauté du CERN. Il a donc été décidé de mettre un terme à l'essai de cette plateforme», précise l’annonce.
Peu d’utilisateurs actifs
Utilisé notamment par Nestlé, le réseau social d'entreprise de Facebook n’avait en outre pas spécialement convaincu les collaborateurs du CERN, puisque sur le millier de membres de sa communauté à avoir créé un compte, seuls 150 utilisateurs y étaient actifs chaque semaine. «De nombreux utilisateurs ont fait savoir qu'ils préféraient ne pas recourir à l'outil d'une entreprise à laquelle ils ne font pas confiance s'agissant de la protection de données à caractère personnel», explique l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire.
Comme alternatives à Workplace de Facebook, le CERN propose les solutions open source Mattermost et Discourse. L’institut mise également sur l’open source comme alternative aux logiciels Microsoft. La firme de Redmond ayant révoqué le statut académique du CERN l’an passé, multipliant le prix de ses licences par dix.