Faible demande

Le peu d’intérêt des Suisses pour les conseils financiers en ligne fait ses premières victimes

Faute de demande, Allianz et la Banque Cantonale de Glaris abandonnent chacune leur offre numérique pour investisseurs lancée il y a quelques années. Des nouvelles qui sonnent comme un signal…

Coup sur coup deux établissements financiers ont mis fin à une offre fintech sur laquelle ils avaient passablement parié, ou tout au moins communiqué.

Allianz Suisse vient en effet d’annoncer l’abandon fin novembre de son activité de gestion de fortune en ligne opérant sous la bannière ELVIA e-invest. Dévoilée il y a deux ans, la solution de placement ne rencontre pas la demande attendue, explique l’assureur. «Cette décision n’a pas été facile. Mais le marché en Suisse n’était visiblement pas encore prêt pour notre offre purement numérique», ajoute Stefan Rapp, CFO d’Allianz Suisse.

Allianz n’est pas la seule à être déçue par le marché. Fin septembre, la Banque Cantonale de Glaris (GLKB) a elle aussi annoncé qu’à partir de fin novembre, elles cessera de proposer son outil de conseil en investissement en ligne Investomat.ch lancé début 2015. Les arguments sont similaires: l’établissement considère que les robo advisors n’ont pas réussi à s’imposer auprès des investisseurs suisses et qu’un changement de tendance est peu probable à moyen terme. La banque explique qu’elle misera désormais sur son offre numérique hybride, combinant processus numérique et conseil personnalisé.

La simultanéité des annonces fait écho aux études montrant l’attachement de la clientèle suisse pour le modèle traditionnel en matière de conseil financier (>Les investisseurs suisses veulent des banquiers en chair et en os). Elle sonne d’autant comme un signal que la GLKB fait figure de pionnière en Suisse dans le numérique - elle a notamment été l’une des premières à lancer des hypothèques en ligne et ses solutions digitales sont employées par d’autres banques.

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