Climat

Google propose aux villes un outil pour mesurer et réduire leur pollution

Google dévoile un outil qui utilise les données cartographiques de Google Map pour évaluer et réduire la pollution ainsi que les émissions de CO2 dans les métropoles, mais également pour mesurer le potentiel des énergies renouvelables.

(Source: Unsplash)
(Source: Unsplash)

Environmental Insights Explorer (EIE) est le dernier service en ligne proposé par Google. L'objectif pour le moteur de recherche est de proposer une cartographie détaillée des principales capitales mondiales, affichant leurs niveaux précis de pollution et d’émissions de CO2. L’entreprise présente son projet comme étant capable de simplifier le temps et les ressources nécessaires pour mesurer, planifier et gérer les réductions des gaz à effet de serre dans les villes.

Gratuit, EIE réunit au même endroit des données sur les émissions des bâtiments (selon leur taille et leur utilisation), du transport multimodal (voitures, vélos, bus, piétons, etc.), des émissions générales et du potentiel solaire sur les toits. En appliquant un modèle à l'activité mesurée, l'EIE prend par exemple en compte les émissions d'un voyage entier sur différents modes de transport. Après analyse, le tableau de bord propose des mesures de réduction des émissions de CO2 comme la création supplémentaire de pistes cyclables ou l’installation de panneaux solaires. Les données proviennent de Google Maps (bâtiments, réseaux routiers et trafic) ainsi que de sources d’information publiques.

Google mesure également la qualité de l'air

Dans le cadre d'un autre projet, Air View, les voitures Street View de Google ont mesuré la pollution de l'air en traversant des villes, dont Copenhague et Dublin. À l’aide d’instruments scientifiques installés sur les véhicules par des collaborateurs de l’Université d’Utrecht, la qualité de l’air a pu être représentée sur une carte avec les chiffres sur la concentration de carbone noir et de particules ultrafines par quartier. Les données ont ensuite été ajoutées à celles déjà recueillies par EIE.

La carte de la qualité de l'air de Copenhague contient des chiffres sur la concentration de carbone noir et de particules ultrafines. (Source: Google)

Dublin a déjà utilisé le nouvel outil pour aider à suivre les émissions des différents modes de transport. Le directeur général du conseil municipal de Dublin, Owen Keegan, estime que ces informations seront utiles pour sensibiliser les habitants aux conséquences du réchauffement climatique. «Nous pouvons maintenant intégrer l'analyse des données d’EIE aux conversations sur les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports et montrer aux gens l'impact de l'appui à de tels programmes pour aider à commencer à réduire les émissions dans toute notre ville, ce qui peut contribuer à alimenter le débat», conclut-il.

Au cours des derniers mois, Google a établi des partenariats avec des villes de dix pays différents pour savoir comment elles recueillent leurs données, prennent des mesures de réduction des émissions de CO2 et suivent les résultats. En Europe, la solution n’est disponible que dans quelques métropoles britanniques comme Londres, Manchester ou Dublin ainsi que Copenhague. Google prévoit d'ajouter d'autres lieux sur d'autres continents dans les semaines à venir et n'importe quelle ville peut se porter candidate via un formulaire en ligne.

 

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