Marchés financiers

La BNS va expérimenter un franc suisse numérique

La Banque nationale suisse collabore avec SIX pour tester l’idée d’un franc numérique en tant que monnaie centrale pour le négoce et le traitement d’actifs «tokenisés» entre acteurs des marchés financiers.

(Source: Valerie Potapova / Fotolia.com)
(Source: Valerie Potapova / Fotolia.com)

La Banque nationale suisse n’a visiblement pas totalement rejeté l’idée d’un «crypto-franc»... Ou plus précisément d’émettre des jetons numériques de francs suisses. En collaboration avec SIX, l'opérateur de la bourse suisse, la BNS annonce en effet qu’elle compte examiner la possibilité d’intégrer une monnaie numérique de banque centrale dans une infrastructure reposant sur la technologie des registres distribués (distributed ledger technology ou DLT). Un DLT repose sur des principes similaires à la blockchain, notamment en matière de décentralisation, mais n’est pas formé de blocs de transactions et ne fait pas nécessairement appel à des techniques cryptographiques.

Pour leur preuve de concept menée au sein du nouveau hub d’innovation de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), la BNS et SIX vont s’appuyer sur la plateforme SIX Digital Exchange (SDX). Il s’agira d’explorer les possibilités techniques d’intégration de la monnaie centrale numérique sur le SDX et les plateformes DLT en général. Parmi les cas d’usage potentiels, les partenaires mentionnent une connexion à la plateforme du système Swiss Interbank Clearing actuel. Mais aussi l’émission de jetons numériques de francs suisses, par la BNS, pour les acteurs des marchés financiers. Un franc numérique qui ferait office de monnaie centrale pour le négoce et le traitement d’actifs «tokenisés» entre acteurs des marchés financiers. Selon l'opérateur de la bourse suisse, ce type de technologies financières basées sur un DLT pourrait réduire le risque de contrepartie et permettre de nouvelles formes de création de valeur dans la finance.

Si la BNS et la BRI ont par le passé critiqué les cryptomonnaies en général et l’idée d’un crypto-franc, ces institutions n’ont donc en revanche pas enterré le concept de monnaies virtuelles pour les transactions entre acteurs des marchés financiers.

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