Virage numérique

Le président de Credit Suisse veut plus de coopération en matière de cybersécurité et de numérisation

Urs Rohner, président de Credit Suisse, appelle à davantage de collaboration entre les acteurs privés et publics dans le domaine de la cybersécurité. Il estime en outre que les banques devraient se concerter pour coopérer plus étroitement dans le numérique.

Urs Rohner est président du Conseil d'administration de Credit Suisse. (Source: Credit Suisse)
Urs Rohner est président du Conseil d'administration de Credit Suisse. (Source: Credit Suisse)

Le président de Credit Suisse, Urs Rohner, appelle à une coopération accrue entre acteurs publics et privés pour s’assurer que la place financière suisse soit suffisamment préparée en matière de cybersécurité, selon une dépêche de l’ATS reprise par plusieurs médias alémaniques. C’est lors d’un débat organisé par l’Efficiency Club à Zurich qu’il a rappelé que la cybersécurité constitue le plus grand risque pour le système financier et bancaire. Le président de Credit Suisse insiste sur les moyens importants à mettre en place pour éviter qu’un criminel puisse «provoquer un chaos», en bloquant le système bancaire par exemple.

Urs Rohner rappelle que les intrusions dans les réseaux informatiques ne sont pas seulement dues à des individus isolés, mais également le fait d’acteurs étatiques ou semi-étatiques, ce qui requiert davantage de précautions. «C’est pour cela qu’il faut une coopération entre tous les acteurs de la branche en Suisse, y compris avec les acteurs publics et les exploitants de l’infrastructure comme SIX afin de garantir qu’il n’existe pas de problème systémique».

«Les banques sont appelées à coopérer plus étroitement»

Le président de Credit Suisse s’est également exprimé pour une collaboration commune entre les banques. Lors du FuW Forum «Vision Bank», il a partagé sa vision sur le développement numérique de l’industrie. Urs Rohner estime que le système financier sera très différent dans dix ans en raison de la numérisation, et que la Suisse peut jouer un rôle de pionnier dans ce domaine.

«Nous, les banques, sommes appelées à coopérer plus étroitement. Il est totalement absurde que chaque banque développe ses propres structures de base», peut-on lire dans Finanz und Wirtschaft. Le président de l’établissement bancaire rejette l’excuse selon laquelle les Suisses seraient trop conservateurs face au numérique, ce qui expliquerait le retard et le manque d’implication du secteur financier dans sa transformation digitale. Pour progresser, il appelle à une infrastructure durable afin d’être en mesure de s'adapter au numérique, y compris en matière de cyberdéfense.

La réglementation représente un autre défi majeur selon Urs Rohner, auquel l’industrie doit réagir par une approche «plus agile et plus numérique». Il conclut en rappelant toutefois de ne pas exagérer les attentes à l’égard des nouvelles technologies. «Il ne faut pas s'attendre à des sauts quantiques dans le domaine de l'intelligence artificielle. Cependant, une augmentation du chiffre d'affaires de 3 à 5% est réaliste».

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