Les insolites de l’été

Ce drone-abeille a besoin de trois soleils pour voler seul

Un drone-abeille développé par les chercheurs du Harvard Microrobotics Lab est en mesure de voler de ses propres ailes, sans être relié par un fil à une source d’énergie. Equipé de cellules solaires intégrées à deux paires d’ailes, le prototype a toutefois besoin de la puissance de trois soleils.

Le nouveau prototype du Robobee fait appel à des cellules solaires et une paire d'ailes supplémentaires. (Source: Kevin Ma and Pakpong Chirarattananon)
Le nouveau prototype du Robobee fait appel à des cellules solaires et une paire d'ailes supplémentaires. (Source: Kevin Ma and Pakpong Chirarattananon)

La prochaine fois qu’un insecte bourdonnera autour de vous, vérifiez qu’il ne s’agit pas d’un robot… Car cette perspective n’a plus rien d’une anticipation dystopique digne d’un épisode de Black Mirror. Détaillé dans le dernier numéro de la revue Nature, le développement d’un drone-abeille par les chercheurs du Harvard Microrobotics Lab a franchi une étape remarquable: le prototype est en mesure de voler en toute autonomie. Avant de poser ce jalon, les chercheurs ne pouvaient faire fonctionner cet insecte-robot qu’en le reliant par un fil à une source d’énergie.

Trois soleils sont nécessaires

Baptisé Robobee X-Wing, le nouveau prototype issu de dix ans de recherches fait appel à des cellules solaires et une paire d'ailes supplémentaires pour obtenir la portance et la puissance nécessaires pour voler sans assistance. Les cellules solaires en question (les plus petites disponibles sur le marché) pèsent 10 milligrammes chacune et produisent 0,76 milliwatts par milligramme d'énergie lorsque le soleil est à pleine intensité. Un seul soleil n’est toutefois pas suffisant pour faire voler le Robobee, qui en a besoin de trois pour voler. Du coup, les vols en extérieur sont pour l’heure impossibles. Les chercheurs doivent simuler en laboratoire la puissance nécessaire avec des lampes halogènes.

Des applications dans des domaines multiples

En 10 ans, le développement de ce drone-abeille bio-inspiré a permis de relever plusieurs challenges, tels que la construction d'appareils complexes et la création de muscles artificiels haute performance à l'échelle millimétrique. «Au-delà de ces robots, nous sommes ravis que ces technologies sous-jacentes trouvent des applications dans d'autres domaines comme ceux des dispositifs chirurgicaux mini-invasifs, des capteurs portables, des robots d'assistance et des dispositifs de communication haptique», explique Robert Wood, chercheur principal du projet Robobee.

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