18,9 milliards de dollars

Le rachat surprenant de CA Technologies par le fabricant de puces Broadcom

L’éditeur CA Technologies a accepté l’offre de rachat du fondeur Broadcom pour près de 19 milliards de dollars. Une opération surprenante étant donné que les activités des deux firmes n’offrent a priori aucune synergie.

(Source: frenta / Fotolia.com)
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Voilà un rachat qui a de quoi rendre perplexe: le fabricant de puces Broadcom compte s’emparer de l’éditeur CA Technologies pour 18,9 milliards de dollars. Une annonce qui survient quelques mois après l’échec du rachat par Broadcom se son concurrent direct Qualcomm, qui avait refusé de se vendre pour 130 milliards de dollars. Le président Donald Trump avait par la suite bloqué une offre hostile de 117 milliards de dollars. Pour qu’un tel cas de figure ne se reproduise pas, Broadcom (auparavant basé à Singapour) s'est redomicilié aux Etats-Unis.

L’actionnaire de référence de CA Technolgies, Careal Property Group et ses affiliés, ont voté en faveur de l’offre de rachat de Broadcom. Holding familiale possédant depuis fin 2015 quelque 24% des parts dans l’éditeur, Careal est basée en Suisse. Elle est propriétaire de l'importateur de véhicules Amag.

Les médias spécialisés, à l’instar de Techcrunch et The Register, s’accordent pour considérer cette acquisition comme des plus surprenantes, les deux firmes étant actives dans des business très éloignés qui n’offrent a priori aucune synergie immédiate. L’objectif de Broadcom étant certainement de diversifier son offre en faisant des activités de CA une nouvelle unité d’affaires.

1'500 brevets et des revenus réguliers

CA Technologies s’est à l’origine spécialisé sur le segment des mainframes, puis s’est développé à coup de nombreuses acquisitions sur le marché des logiciels d’entreprise en mode cloud. L’éditeur annonce posséder aujourd’hui plus de 1'500 brevets. Son offre est des plus hétérogènes, allant des mainframes aux solutions DevOps et de microservices, en passant par des outils d’analyse de données ou de management d’API. Le communiqué commun des deux firmes précise entre autres que «CA bénéficie de revenus prévisibles et récurrents», un aspect qui a sans doute intéressé Broadcom, dont l’activité est soumise à des revenus irréguliers causés par la demande fluctuante pour les smartphones et autres accessoires connectés. CEO de Broadcom, Hock Tan explique que cette acquisition a pour ambition de créer «l’une des plus grandes entreprises mondiales de technologie d'infrastructure.» Et de préciser : «CA occupe une position unique sur le marché en pleine croissance et fragmenté des logiciels d'infrastructure, et ses franchises de mainframes et de logiciels d'entreprise viendront s'ajouter à notre portefeuille d'activités technologiques.»

Basé aux Etats-Unis, CA Technologies est actif dans 40 pays. Son siège pour la région EMEA (Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique) se situe à Morges. Selon notre top 100 2017 des plus grandes sociétés IT de Suisse romande, l’éditeur emploie 50 collaborateurs dans la région

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