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Thales rachète Gemalto, Atos jette l’éponge

Après avoir décliné l’offre du fournisseur IT Atos, Gemalto a accepté la proposition de rachat d’un autre groupe français. Avec ce rachat, Thales a l’ambition de devenir un leader mondial dans le domaine de la sécurité numérique.

(Source: Quentin Reytinas)
(Source: Quentin Reytinas)

En difficulté, Gemalto a accepté l’offre d’achat amicale de Thales qui a renchéri durant le weekend à la proposition du fournisseur IT Atos en offrant 4,8 milliards d’euros, sans compter la reprise de la dette du spécialiste des cartes à puces. Gemalto avait décliné l’offre d’Atos la jugeant insuffisante et stratégiquement peu convaincante.

En acceptant l’offre de Thales, Gemalto se mariera donc avec un autre groupe français, spécialisé lui dans la sécurité, l’aérospatiale et la défense, et qui compte l’Etat français pour premier actionnaire (26%). «J’ai la conviction que l’arrivée de Gemalto au sein de Thales est le choix le plus porteur et le plus pertinent pour notre entreprise, ses collaborateurs, ses clients, ses actionnaires et ses autres parties prenantes», explique Philippe Vallée, Directeur Général de Gemalto. Ce dernier prendra la tête d’une nouvelle activité qui continuera d’opérer sous le nom de Gemalto et représentera 20% du chiffre d’affaires de Thales.

En unissant leurs talents, Thales et Gemalto créent un leader mondial de la sécurité numérique.

Au niveau stratégique, l’offre de Gemalto semble moins redondante avec celle de Thales qu’avec Atos. Le rachat permettra notamment à Thales d’exploiter les technologies de sécurité de Gemalto au sein de ses offres pour les drones ou la défense. Du côté du personnel, les employés concernés par le plan social de Gemalto pourront profiter du programme de mobilité interne de Thales. «Nous avons un immense respect pour les succès technologiques de Gemalto et nos deux groupes partagent un même ADN et une même culture. […] En unissant leurs talents, Thales et Gemalto créent un leader mondial de la sécurité numérique», commente Patrice Caine, Président Directeur Général de Thales.

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