Scandale en Corée du Sud

Soupçonné de corruption, l'héritier de l’empire Samsung a été arrêté

Lee Jae-Yong, l’héritier du conglomérat sud-coréen a été arrêté ce matin dans le cadre d'une enquête pour corruption et trafic d'influence. Il est soupçonné d’avoir versé près de 40 millions de dollars sous forme de pots-de-vin en échange de faveurs politiques.

Lee Jae-Yong (ici à droite) lors de l'ouverture d'un nouveau centre Samsung au Vietnam. (Source: Samsung)
Lee Jae-Yong (ici à droite) lors de l'ouverture d'un nouveau centre Samsung au Vietnam. (Source: Samsung)

Samsung et l'ensemble de la Corée du Sud vivent des moments difficiles. Lee Jae-Yong, l’héritier du conglomérat sud-coréen a été arrêté ce matin dans le cadre d'une enquête pour corruption et trafic d'influence, a annoncé la justice du pays. Cette affaire a mené la présidente du pays Park Geun-Hye à la destitution. Lee Jae-Yong est accusé d’avoir versé près de 40 millions de dollars sous forme de pots-de-vin à la confidente de la présidente Park Geun-Hye en échange de faveurs politiques. Lee Jae-Yong est devenu de facto le nouveau responsable du groupe, à la suite de l'arrêt cardiaque de son père en 2014.

En janvier dernier, le responsable a déjà été interrogé dans cette affaire, mais les procureurs ont décidé de ne pas l’arrêter. A la suite de nouveaux éléments à charge, les enquêteurs ont renouvelé leur demande de mandat d'arrêt. «Il est avéré qu'il est nécessaire d'arrêter Lee Jae-Yong, à la lumière d'une nouvelle charge et de nouvelles preuves », indique dans un communiqué un porte-parole du tribunal. Lee Jae-Yong et l’ensemble du groupe Samsung nient toute implication.

Un scandale national aux multiples ramifications

Le scandale est centré autour de Choi Soon-Sil, amie et confidente de la présidente Park Geun-Hye. La confidente est soupçonnée de s'être servie de son entregent pour contraindre les grands groupes industriels à «donner» près de 70 millions de dollars à des fondations douteuses sous son contrôle. L'ex-présidente du pays est, elle, accusée de collusion, et d'avoir permis à Choi Soon-Sil de se mêler des affaires de l'État sans détenir le moindre titre officiel.

Selon la justice coréenne, Samsung aurait bénéficié de faveurs gouvernementales en versant des donations. Les enquêteurs cherchent à savoir si les versements effectués par Samsung aux fondations douteuses ont servi à acheter le feu vert du gouvernement à une fusion controversée entre les entités Samsung C&T et Cheil Industrie. La fusion a été dénoncée par de multiples actionnaires qui estiment que C&T a délibérément été sous-évaluée.

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