Fake news

Présidentielles: les médias français s'allient à Google et Facebook pour lutter contre l'intox

Facebook et Google lancent CrossCheck, un outil de vérification collaboratif pour limiter la diffusion d'informations trompeuses ou fallacieuses. Et à l'approche de l'élection présidentielle en France, dix-sept rédactions françaises décident de participer au projet.

A l’approche de l'élection présidentielle française en mai prochain, Facebook et Google ont décidé de s’unir afin de lutter contre les «fake news». Les départements Google News Lab et Facebook First Draft ont ainsi annoncé conjointement le lancement de CrossCheck, un outil de vérification collaboratif destiné à aider les citoyens à savoir à quoi et à qui se fier dans les flux des réseaux sociaux, les recherches sur internet et les actualités. Il doit commencer à fonctionner dès la fin du mois et jusqu'à l'élection présidentielle.

CrossCheck souhaite réunir les compétences des secteurs des médias et des technologies pour s’assurer que les rumeurs et fausses déclarations soient rapidement détectées et que les nouvelles trompeuses ou fallacieuses soient corrigées. Parmi les premiers partenaires du projet figurent ainsi l’Agence France-Presse, BuzzFeed News, France Médias Monde (via les Observateurs de France 24), France Télévisions, Global Voices, Libération, La Provence, Les Echos, La Voix du Nord, Le Monde, Nice-Matin, Ouest-France, StreetPress, Storyful et Rue89 au travers de ses rédactions à Bordeaux, Lyon et Strasbourg. «Chaque rédaction mobilisera son expertise, ses ressources et sa connaissance du terrain pour accélérer et approfondir le processus de vérification et s’assurer que tous les citoyens aient accès à des informations vérifiées», peut-on lire sur le communiqué. Facebook offrira aux membres du projet CrossCheck l’accès à CrowdTangle, un outil facilitant l’identification et le suivi des contenus sociaux en lien avec les élections.

Le public sera également incité à participer: il pourra t envoyer des questions et des liens vers les sites et contenus douteux afin que CrossCheck puisse mener une enquête. Toutes les questions seront recensées sur un site dédié, où figurera également le résultat des investigations de l'outil. Des étudiants en journalisme seront sélectionnés pour être formés sur les technologies de pointes utilisées par les salles de rédaction et les techniques de recherche avancées. «Nous observons depuis longtemps la qualité du travail de vérification réalisé par de nombreuses rédactions en France, explique Jenni Sargent, directrice générale de First Draft. Face à un défi de cette ampleur, c‘est vraiment l’union qui fait la force. En collaborant avec de nombreuses rédactions et en ouvrant le projet au public, je suis convaincue que nous serons en mesure de contribuer à limiter le flux de désinformation à un moment aussi crucial pour la France.»

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