La Poste et les CFF créent une identité numérique unique
La Poste et les CFF lancent conjointement un login standard sur la base d’une identité numérique unique. Cette dernière vient concurrencer la SuisseID et le proof of concept d'identité digitale co-développé par UBS, Credit Suisse et Swisscom.
La Poste et les CFF ont annoncé le lancement d'un login standard sur la base d’une identité numérique unique. Cette solution permettra aux particuliers et aux entreprises de remplacer leurs différents mots de passe pau un seul identifiant. L'identifiant unifié sera fourni gratuitement aux utilisateurs via une joint-venture. Dans un premier temps, la Poste et les CFF proposeront la nouvelle identité numérique aux utilisateurs enregistrés de leurs services en ligne. Le nouvel identifiant sera disponible aux clients de la Poste dès 2017 et aux utilisateurs du SwissPass à partir de 2018. Dans les deux à trois prochaines années, «ce sont donc plus de quatre millions de clients qui pourront en profiter», notent les deux entreprises. Puis, l’identité numérique unique sera étendue aux services en ligne d’autres prestataires suisses et à d’autres applications, notamment dans la cyberadministration. A la recherche de partenaires, la Poste et les CFF assurent «qu’aucun échange de données n’est possible entre les entreprises via l’identité numérique.»
Le nombre d'utilisateurs de la SuisseID n'est pas à la hauteur des attentes
A l'instar de l'identifiant digital développé par UBS, Credit Suisse et Swisscom, la solution de la Poste et les CFF vient directement concurrencer le projet SuisseID. Lancée en mai 2010, la solution mise en œuvre par le Secrétariat d’État à l’économie a atteint ses objectifs opérationnels et techniques, selon une évaluation indépendante de l’Institut d’études économiques de Bâle. «L’ensemble des spécifications techniques ont été implémentées et le produit a été mis sur le marché, dans le respect du budget et du calendrier serré qui avaient été fixés.» Le nombre d’utilisateurs n’est toutefois pas à la hauteur des attentes, tout comme le nombre d’applications. En 2010, SuisseID comptait 190'000 utilisateurs, loin des 300'000 voulus (le SECO ne fournit pas les derniers chiffres). Selon l’institut bâlois, la raison principale «est à chercher dans la problématique non résolue d’un marché biface avec, d’un côté, les détenteurs d’une SuisseID et, de l’autre, les fournisseurs d’applications proposant une procédure d’accès (login) par SuisseID ou la fonctionnalité de signature électronique.» Pour favoriser l'adoption du SuisseID, le centre bâlois suggère que la Confédération favorise l'utilisation de la solution à l'interne dans le domaine de la cyberadministration.