WikiLeaks

L'Equateur admet avoir privé Julian Assange d’internet

Le gouvernement équatorien reconnaît avoir restreint l’accès internet de Julian Assange en raison de l’impact supposé de WikiLeaks sur l’élection américaine. L’Etat nie toutefois une ingérence américaine sur sa décision.

L'Equateur nie toutefois une ingérence américaine sur sa décision. (Source: Wikimedia)
L'Equateur nie toutefois une ingérence américaine sur sa décision. (Source: Wikimedia)

L'Equateur a reconnu, dans un communiqué, avoir partiellement restreint l'accès à internet de Julian Assange. Le fondateur du site WikiLeaks vit depuis 2012 dans l'ambassade du pays sud-américain à Londres pour échapper à son extradition vers la Suède, en raison d’un procès sur fonds de viol. Le Ministère équatorien des Affaires étrangères a précisé qu’au cours des dernières semaines, WikiLeaks a publié une importante quantité de documents visant la candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton, qui ont un «impact» sur la campagne électorale aux Etats-Unis.

 

Dans un communiqué, le gouvernement équatorien justifie donc sa décision en respect du «principe de non-intervention dans les affaires d'autres pays.» Ainsi, l’Etat «ne s'immisce pas dans les processus électoraux en cours, ni ne soutient un candidat en particulier. En ce sens, il a été décidé de restreindre l'accès à Internet au sein de l'ambassade. La décision de publier ce type d'informations est de la responsabilité exclusive de l'organisation WikiLeaks.»

 

Aucune ingérence étrangère, selon l’Equateur

Dans une série de tweets, WikiLeaks, citant de «multiples sources américaines», a accusé l’Equateur d'avoir interrompu la connexion internet et John Kerry d'être intervenu. Une accusation démentie par les Etats-Unis et l’Equateur. Dans son communiqué, le gouvernement nie avoir cédé aux demandes d’autres pays. «La politique extérieure de l'Equateur obéit exclusivement à des décisions souveraines et ne cède pas aux pressions d'autres pays». Cette restriction temporaire n'empêche pas que l'organisation WikiLeaks mène à bien ses activités journalistiques, conclut le gouvernement.

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