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Evrythng lève 7 millions de dollars notamment auprès de Cisco

| Mise à jour
par helenel

Cisco va investir 150 millions de dollars dans l'internet des objets. L'entreprise entre au capital de la start-up britannique Evrythng.

150 millions de dollars. C'est le montant que Cisco Investments, le fonds d'investissement de l'entreprise, va investir dans l'internet des objets. Ce montant s'ajoute aux 100 millions de dollars déjà annoncés en début d'année. Alchemist Accelerator et Ayla Networks vont en bénéficier, mais aussi la start-up Evrythng, basée à Londres et avec un filiale en Suisse. En entretien avec notre rédaction, Dominique Guinard, cofondateur et chief technology officer d'Evrythng, revient sur cette levée de fonds.

Pouvez-vous présenter votre société?

Nous voulons permettre à toutes les marques d'amener leurs objets sur le web au moyen d'un QR-Code, d'une puce NFC ou RFID, et même avec des devices embarqués, avec pour objectif de faire des campagnes de fidélisation, ou de «gifting». Nous pouvons offrir la possibilité d'attacher un cadeau virtuel à un objet. Nous avons par exemple proposé de lier une vidéo à une bouteille de whisky, grâce à un QR-Code imprimé sur la bouteille. Les objets connectés peuvent aussi être utilisés en interne pour la traçabilité dans la chaine de production ou l'authentification d'un produit. Nous travaillons déjà avec de grandes marques internationales telles que Diageo ou Mondelez. 

Vous êtes parvenus à lever 7 millions de dollars auprès d'Atomico, de BHLP, de Cisco et de Dawn Capital, comment comptez-vous utiliser ses fonds?

Jusqu'à maintenant, nous nous sommes concentrés sur le développement de notre plate-forme destinée à être le hub entre tous les objets connectés et le web, mais aussi à comprendre le marché des marques. Ces fonds vont nous permettre d'améliorer notre plateforme en simplifiant l'expérience utilisateur. Nous allons également pouvoir travailler sur l'analyse des données et la manipulation de gros paquets de données. Enfin l'objectif est d'étudier les moyens d'intégrer notre plateforme aux systèmes existants tels que Salesforce, SAP ou encore Cisco. 

Justement, l'apport de Cisco est non seulement en numéraire mais aussi à travers un partenariat technique. Qu'est-ce que cela signifie?

Cisco détient quasiment un monopole dans l'infrastructure d'internet. Ses dirigeants voudraient voir de quelle manière ils peuvent encore connecter les derniers objets qui ne le sont pas. Nous avons un projet d'intégration sur lequel nous travaillons ensemble. 

Vous êtes actuellement toujours présents en Suisse. Cela va-t-il continuer?

Actuellement, nous avons en effet toujours une filiale en Suisse. Deux de nos 26 collaborateurs y travaillent depuis chez eux. Mais j'aimerais progressivement tout recentrer à Londres, parce que c'est difficile d'innover via Skype. La plupart des bonnes idées naissent autour de la machine à café. Pour autant, j'aimerais vraiment à terme revenir en Suisse, d'autant plus que c'est tout de même le berceau de l'internet des objets.

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