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Twitter publie un bilan avant-bourse mitigé

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Le site de microblogging prépare son IPO en présentant ses chiffres. Il perd toujours de l’argent bien que le chiffre d’affaire soit en forte hausse. La faute aux applications tierces qui vampirisent les utilisateurs.

(Quelle: Twitter)
(Quelle: Twitter)

Twitter a un problème. Bien que le site compte 218 millions d’utilisateurs actifs, une partie d’entre eux n’emploie son service que de manière annexe, en se rendant sur les applications tierces, comme Instragram, Tumblr, dont les clichés sont automatiquement publiés sur le site de micro-blogging. Alors que Twitter tire plus de 85% de ses revenus de la publicité, ces utilisateurs ne la voient tout simplement pas, puisqu’ils n’interagissent pas directement sur le site. «Notre performance financière est et restera déterminée de manière importante par notre capacité à augmenter le nombre d'utilisateurs et leur niveau d'engagement sur notre plate-forme, de même que le nombre de publicités», explique la firme.

A l’heure où l’entreprise publie son bilan IPO, elle a déjà prévenu ses investisseurs potentiels: «Nous pourrions ne pas être capables de devenir ou de rester rentables.» Dans le document qu’elle a publié, le chiffre d’affaire est en spectaculaire hausse, 316,9 millions de dollars l’an dernier, et déjà 253,6 millions pour les six premiers mois de l’année. Mais cette hausse s’accompagne de pertes nettes de 80 millions pour 2012 et déjà 69,3 millions au premier semestre 2013. «Cette perte est un non-problème. Cela aurait été une surprise si la firme avait réalisé un bénéfice», estime Brian Wieser, analyste chez Pivotal Research Group, cité par Reuters. Twitter n’a, en effet, commencé sérieusement à vendre des espaces publicitaires qu’en 2010. «Les annonceurs ne vont pas continuer à travailler avec nous, ou ils exigeront de meilleurs tarifs publicitaires, si nous ne leur livrons pas un service efficace, ou s’ils ne sont pas convaincus que leurs investissements généreront un chiffre compétitif par rapport à d’autres alternatives.»

Là où Facebook gagne 1.60 dollar par utilisateur avec les annonces, Twitter n’en gagne que 64 centimes, selon les calculs de Reuters. Mais la force de Twitter se trouve dans le mobile, qui génère 65% de ses revenus, avec trois quart d’utilisateurs se connectant à partir d’un terminal mobile. C’est beaucoup plus que Facebook lors de son entrée en bourse l’an dernier.

Cela n’empêche pas Twitter de prévoir la levée de près d’un milliard de dollars pour poursuivre son développement. Certains analystes pensent que sa valeur pourrait atteindre 15 milliards. La publication des chiffres intervient officiellement 21 jours avant de se rendre chez les investisseurs potentiels. L’entrée en bourse pourrait, elle, intervenir à la fin du mois, sous l’appellation TWTR, au Nasdaq ou à la bourse de New York.

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