Tamedia – Edipresse: d’ici 2013, un quart des profits viendra d’internet

Les unités web de Tamedia et d’Edipresse se sont fixé un objectif clair: d’ici 2013, au moins un quart du profit annuel des deux entreprises sera issu des affaires en ligne. Afin d’atteindre cet objectif, il est prévu de créer ensemble de nouveaux médias et des nouveaux domaines de business sur ce segment. Internet et les modifications structurelles qu’il induit sur le marché des médias constituent un motif important à la fusion entre les deux sociétés. Le message est limpide: on veut éviter que le marché croissant du web échappe aux sociétés médias helvétiques, comme cela a été le cas dans le domaine de la pub TV, reprise en mains étrangères. Edipresse et Tamedia représentent 8% des quelque 290 millions de francs que pèse le segment pub en ligne. En comparaison, Google possède 20% des parts de ce marché. C’est pourquoi, tant à Lausanne qu’à Zurich, on cherche à se renforcer face aux géants étrangers du web. Car même si sur sol helvétique, Edipresse et Tamedia font figure de grands moghols, la concurrence face à Google ou Facebook les place dans un tout autre rapport d’échelle. Tamedia table sur une augmentation de 26% de l'audience de sa rédaction en ligne Newsnetz après la fusion avec Edipresse. En Suisse alémanique, l’introduction de Newsnetz a déjà été suivie d’une forte croissance du nombre de visiteurs, estimée à quelque 30% pour le site du Tagesanzeiger. Le potentiel de développement est donc fort en Suisse romande. La fusion des deux sociétés doit aussi permettre la création de synergies. Tamedia en espère une réduction des coûts de 30 millions de francs au total. Les médias imprimés se verront touchés par ces mesures, ainsi que probablement l’informatique et les projets en ligne.