Reprise de Sun par Oracle: l’Union européenne et les Etats-Unis divergent

La reprise de Sun par Oracle inquiète toujours l’Union européenne, qui malgré l’approbation de la transaction par les autorités anti-cartels des Etats-Unis en août dernier, retarde le moment où elle donnera également son accord. Pour rappel, l’UE a ouvert une enquête approfondie à ce sujet en date du 3 septembre dernier, au motif que «l'opération envisagée soulève des doutes sérieux quant à sa compatibilité avec le marché unique, en raison de problèmes de concurrence sur le marché des bases de données». C’est tout particulièrement l’avenir de la base de données MySQL qui préoccupe les autorités européennes. Cette procédure d’enquête est donc toujours en cours. Or, un article du New York Times d’hier révèle que la position des Etats-Unis est toute autre. Molly Boast. Deputy Assistant Attorney General de la division antitrust du Ministère de la justice américain, déclarait hier: «La perspective de dommages envers les clients semble peu probable puisque ceux-ci continueraient après la reprise de MySQL de Sun par Oracle] à avoir le choix entre différentes bases de données établies et bien connues». Au nombre de celles-ci, on compte notamment celles d’IBM et de Microsoft. Du point de vue d’Oracle, «MySQL ne peut être sous le contrôle de personne puisqu’elle est open source».