Les sociétés suisses plébiscitent le cloud privé

Dans la région DACH (Allemagne, Autriche et Suisse), 2013 a été l’année de l’explosion du cloud privé en entreprise, selon une étude de Capgemini sur les budgets IT. Il représente désormais en moyenne pratiquement 30% des prestations IT dans les différents domaines.

Mais ce succès ne vaut que pour le cloud privé, qui profite de l’augmentation de ses capacités. Les clouds publics et services tiers continuent de provoquer le scepticisme des CIO et ne représenteraient que 4% de l’ensemble des prestations IT. Les raisons de cette retenue tiendraient dans la volonté de contrôle sur son IT et sur le stockage de ses données, ainsi que le risque inhérent au transfert de celles-ci hors de l’entreprise.

IaaS et PaaS privilégiés

Dans leur cloud privé, les entreprises déploient en priorité des services IaaS et PaaS. Ainsi, 36,3% des services d’infrastructure sont livrés depuis un cloud privé, contre 20,6% l’an dernier. La tendance est encore plus marquée pour les services PaaS, qui a plus que doublé, en une année, passant de 15,8% à 32,8%.

Dans le domaine applicatif, 28,4% des logiciels sont livrés sous forme SaaS, un chiffre qui a lui aussi quasi doublé. Enfin, le Business Process-as-a-Service est en très fort démarrage et concerne 22% des utilisations, contre moins d’une sur dix l’an dernier.

Capgemini explique le relatif retrait du SaaS par rapport aux infrastructures et plateformes cloud par la nécessité d’adapter les applications existantes pour pouvoir les utiliser en mode hébergé. Elles doivent souvent aussi être standardisées, ce qui n’est pas toujours pertinent ou faisable. L’entreprise doit transformer les processus de travail pour les adapter à la nouvelle technologie. Le focus du personnel IT passe alors des applications et du hardware au conseil aux métiers, une transformation qui demande un peu plus de temps.

Le cloud externe pour certains services

Pour autant, Capgemini voit dans la standardisation et le cloud beaucoup d’opportunités, dont les entreprises ne profitent que peu. Les services cloud externes s’appliquent principalement pour les domaines communication et marketing, mais aussi pour les ventes, le personnel et la chaîne logistique. Mais pour certains domaines, comme les achats, la production, le R&D ou la gestion des finances, des solutions propres font davantage sens.