Google menace de se retirer du web en Chine - esbrouffe?

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par bettina.tschumi@ictjournal.ch
«Nous refusons de laisser censurer plus longtemps nos résultats de recherche sur google.cn et demandons le dialogue avec le gouvernement chinois pour cette raison. Il est très clair pour nous que cela pourrait signifier la fin de google.cn et la fermeture de nos succursales sur le sol chinois», écrit David Drummond, Corporate Development and Chief Legal Officer de Google, sur le blog officiel de l’entreprise. Raison de cette déclaration, la découverte en décembre dernier d’attaques de hacking sur l’infrastructure de Google en Chine, dont la cible était des comptes e-mail d’activistes des droits de l’homme. L’attaque aurait en outre visé, hors de Chine, des comptes de personnes engagées dans la lutte pour les droits de l’homme, et serait passée par le phishing et des malwares pour atteindre son but. Des attaques semblables auraient en outre été constatées sur plus de 20 sociétés actives dans les domaines de l’internet, des finances, des technologies, des médias et de la chimie. Human Rights Watch a salué la démarche de Google en déclarant qu’il s’agissait d’un grand pas en direction de la protection des droits humains et qu’elle mettait en lumière la menace persistante exercée par des gouvernements qui considèrent la libre circulation des informations comme un danger. L’organisation américaine de défense des droits humains Center for Democracy & Technology loue également Google et évoque une démarche courageuse en faveur de la liberté du web et du soutien des droits humains fondamentaux. Le blog Techcrunch, par contre, se montre plus critique et avance que la priorité de Google ne réside pas dans ces droits mais dans les affaires. Selon lui, les affaires du géant en Chine n’ont jamais vraiment décollé et le fait de poster une telle déclaration sur un blog officiel revient à condamner par avance tout accord avec le gouvernement chinois. Cette démarche prend les employés de la firme en Chine à revers dans le seul but d’améliorer son image dans le reste du monde. Pour rappel, Google avait accepté en 2005 de soumettre les résultats de son moteur de recherche en Chine à la censure du gouvernement. Parmi les thèmes tabous, on compte par exemple la répression des mouvements démocratiques et l’indépendance de Taiwan.

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