En live de San Francisco: Oracle voit l’avenir en vert et en Europe
Si l’époque du flower power de la fin des années 60 est depuis longtemps révolue, il n’en demeure pas moins que l’on pourrait croire à un flashback qui aurait contaminé la Silicon Valley toute proche et l’ensemble de la branche IT ; chaque fabricant de hardware et chaque prestataire de services ont en effet quelque chose à dire sur le thème de la Green IT. Ce positionnement est plus difficile à adopter pour les producteurs de logiciels.
Oracle ne se laisse toutefois pas perturber par de telles peccadilles, elle qui vient de qualifier sa méga-conférence Open World 2008 de « Green Conference ». Dans la foulée, l’ensemble du matériel de conférence remis par la société aux participants a été fabriqué à partir de matériaux recyclés, du carnet de notes au tapis de souris. Transport, nourriture, impression du catalogue, réduit cette année à 140 pages au lieu des 400 de l’an dernier : pas un domaine n’a échappé à la vigilance verte d’Oracle cette année. Il est même possible de produire sa propre énergie pour recharger son ordinateur ou son portable, grâce à un vélo équipé d’une dynamo…
Hormis ce vert secteur, l’actualité des marchés internationaux et en particuliers américains n’est pas des plus roses. Le recul du chiffre d’affaires d’Oracle sur ses nouvelles licences durant son dernier trimestre financier a fait penser que c’était peut-être là le premier signe de la crise sur les recettes. En Europe, le recul s’est de fait élevé à 23%. Selon le directeur EMEA Sergio Giacoletto, il n’y aurait pas matière à s’inquiéter ; il s’agirait là d’un trimestre tout à fait normal pour Oracle et « Un trimestre ne fait pas l’année ! », déclarait-il à San Francisco devant un parterre de médias européens. Oracle n’est pas très lié aux banques d’investissements, principales victimes de la crise financière, et les autres secteurs bancaires sont bien moins affectés ; on conclurait de nouveaux contrats à l’heure actuelle sur ce marché.
M. Giacoletto voit un potentiel de croissance sur le marché européen, en particulier dans les secteurs des producteurs d’énergie et des assurances. Alors que les assurances recourent encore à des systèmes hérités, les producteurs d’énergies connaitront d’après lui prochainement des retournements de marché. Oracle prévoit donc de collaborer avec ses partenaires conseil Logica et Cap Gemini pour approcher la forteresse si convoitée des producteurs d’énergie.
Une autre source d’affaires réside dans les sociétés reprises par Oracle ces dernières années –plus de 40 au total. En effet, certains de leurs produits n’ont pas encore été lancés sur le marché européen, ce qui devrait être aisément possible désormais grâce au réseau de diffusion mis en place dans l’intervalle.
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