Business angels

«On reconnaît les start-up prometteuses à l'ambition de leurs fondateurs»

A l’image de membres du Swiss ICT Investor Club, des business angels participent à de nombreux financement d'amorçage et de démarrage dans des start-up tech en Suisse. Président du club, Thomas Dübendorfer explique ce qui distingue les jeunes pousses à fort potentiel.

Thomas Dübendorfer, business angel, président et cofondateur du Swiss ICT Investor Club (SICTIC). (Source: DR)
Thomas Dübendorfer, business angel, président et cofondateur du Swiss ICT Investor Club (SICTIC). (Source: DR)

Les investissement provenant de business angels contribuent fortement à l'écosystème des jeunes pousses en Suisse. Se focalisant sur les start-up tech, le Swiss ICT Investor Club (SICTIC), créé en 2014, a publié un rapport qui montre l’impact des investissements de ses 250 membres dans des start-up suisses en phase d'amorçage (seed stage) et en phase de démarrage (early stage). Entre début 2016 et fin 2018, les business angels du SICTIC ont contribué à la création de 70 start-up, ce qui représente près de 1000 nouveaux emplois. Rien qu’en 2018, 42 jeunes pousses ont profité de fonds en provenance du SICTIC. Dont Enterprise Bot et Veezoo (qui ont toutes deux participé à un Digital Meet-Up). La contribution totale des business angels du SICTIC aux tours de financement clôturés en 2018 est estimée à CHF 15 millions, soit près d’un tiers de l'ensemble des tours de financement d'amorçage et de démarrage réalisés en faveur des start-up tech en Suisse.

Parmi les 250 investisseurs du SICTIC, 16% sont basés en Suisse romande. La structure soutient d'ailleurs l’écosystème de start-up en Suisse romande, ses business angels ayant participé en 2018 à plusieurs tours de table de ce côté-ci de la Sarine, bouclés entre autres par les jeunes pousses Creal3D et Imverse (actives dans la réalité virtuelle et mixte). Environ un cinquième des start-up dans lesquelles les membres du SICTIC ont investi en 2018 sont situées à Genève ou dans la canton de Vaud.

Le SICTIC est par ailleurs partenaire du Digital Economy Award (fruit d’un partenariat entre SwissICT, Simsa et Netzmedien, éditeur d’ICTjournal), afin de repérer les start-up candidates dans la catégorie «Next Global Hot Thing». Président et cofondateur du SICTIC, Thomas Dübendorfer explique à notre rédaction ce qui distingue les jeunes pousses prometteuses et comment elles peuvent espérer bénéficier d’un financement de démarrage.

Comment identifier une start-up prometteuse?

Les start-up à fort potentiel créent un produit qui touchera et améliorera la vie de nombreuses personnes. Vous pouvez les reconnaître à l'ambition de leurs fondateurs, à leur haut degré d'innovation et par rapport à ce qu’elles ont déjà réalisé. Le produit doit avoir prouvé qu'il est adapté à un marché large. Chez celles qui n’ont pas de potentiel, les fondateurs manquent souvent de passion, leur produit n'apporte qu'un bénéfice marginal ou ne se démarque pas de produits déjà existants à l'étranger.

Comment les jeunes entrepreneurs suisses obtiennent-ils du capital-risque? A quelles exigences doivent-ils satisfaire?

Les entrepreneurs qui démarrent avec un produit reçoivent les premiers capitaux de leur famille, de leurs amis et dans de nombreux cas de la part de business angels organisés en club. Selon le type de start-up et la région dans laquelle l'entreprise est domiciliée, il existe également de nombreuses offres de financement institutionnel via des fondations qui accordent des subventions. Les conditions préalables sont généralement une équipe d'au moins deux fondateurs, un business case en mesure de générer environ cinq millions de revenus en cinq ans, une innovation au cœur du produit et un engagement clair, de la part des fondateurs, de s’investir pendant plusieurs années pour la start-up. Il est également utile que la jeune pousse ait eu des discussions initiales avec des clients potentiels et ait déjà développé un produit minimal afin de tester le marché. Chez SICTIC, les start-ups bénéficient généralement d'un financement de démarrage se situant entre 0,5 et 1,5 million de francs.

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