Enquête

Selon Red Hat, les entreprises suisses voient peu d’avantages concrets à l’IA

par Joël Orizet et NetzKI Bot et traduction/adaptation ICTjournal

Seule une très petite fraction des entreprises suisses génère actuellement une valeur ajoutée pour leurs clients grâce à l’IA, selon une enquête de Red Hat. Les investissements en IA devraient certes augmenter, mais la pénurie de talents, les coûts élevés et le shadow IT freinent les projets.

(Source: Antony Weerut / Adobestock.com)
(Source: Antony Weerut / Adobestock.com)

Seuls 3% des entreprises en Suisse tirent un bénéfice direct pour leurs clients de leurs investissements dans l’IA, selon un sondage réalisé par Censuswide pour Red Hat. Au total, 909 décideurs IT et ingénieurs logiciels de la région EMEA ont participé à l’étude, dont 107 en Suisse. Ces résultats contrastent avec les intentions d’augmenter en moyenne de 30% les dépenses en IA d’ici 2026, ainsi qu’avec l’optimisme ambiant: 95% des personnes interrogées en Suisse estiment que le pays pourrait devenir, d’ici trois ans, un leader mondial dans le domaine.

Les principaux obstacles identifiés pour atteindre cet objectif sont le manque de financement public (52%), l’engagement insuffisant du secteur privé (48%) et une pénurie de jeunes talents (43%). À cela s’ajoutent des barrières techniques comme les coûts élevés de mise en œuvre (37%) et une infrastructure jugée insuffisante (35%).

Talents rares et shadow AI: le double frein

69% des répondants confirment une pénurie aiguë de spécialistes en IA. Les profils encore plus recherchés concernent toutefois le cloud computing (78%) et la sécurité (77%). Dans le même temps, 97% des entreprises déclarent être confrontées au shadow AI, c’est-à-dire l’usage non autorisé d’outils d’IA par les employés.

Pour répondre à ces défis, 98% des répondants considèrent les solutions open source comme stratégiques, un point que Red Hat, fournisseur de solutions open source, souligne non sans intérêt. Cette perception est cohérente avec les priorités IT des 18 prochains mois, parmi lesquelles figurent le chiffrement pour l’ère quantique (79%), la virtualisation (76%) et les stratégies multi-cloud (75%).

La souveraineté numérique constitue par ailleurs une priorité majeure pour 71% des sondés. Sur ce terrain, les entreprises suisses privilégient avant tout la flexibilité dans le choix des fournisseurs IT (87%), le contrôle opérationnel (83%) et la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement logicielle (81%).

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