Étude de Sophos

L’IA en cybersécurité peine à convaincre les dirigeants suisses

par Dylan Windhaber et traduction/adaptation ICTjournal

Par rapport aux pays germanophones voisins, les cadres supérieurs en Suisse considèrent actuellement que l'utilisation de l'IA dans le domaine de la cybersécurité est moins pertinente. Une étude réalisée par Sophos révèle des différences significatives selon le secteur d'activité, la taille de l'entreprise et l'âge des cadres.

(Source : DC Studio / freepik.com)
(Source : DC Studio / freepik.com)

Comparé à leurs confrères en Allemagne et en Autriche, les dirigeants suisses se montrent plutôt réservés concernant l’usage de l’intelligence artificielle en cybersécurité. Environ 20% des cadres supérieurs des pays voisins la considèrent comme «très importante», contre seulement 16% en Suisse, selon une récente étude de Sophos couvrant la région DACH. En outre, 12,6% des dirigeants suisses estiment que ce sujet est encore peu pertinent et près de la moitié n’ont pas encore évalué l’importance de cette technologie.

Les secteurs d'activité, l'âge et la taille de l'entreprise influencent l'évaluation

L’étude révèle une nette différence selon l’âge des dirigeants: 26,1% des sondés de moins de 45 ans considèrent l’IA comme un élément important de la cybersécurité, contre seulement 7,4% chez les plus de 45 ans. Les plus jeunes se montrent aussi plus optimistes quant aux évolutions technologiques: plus d’un quart d’entre eux estiment que l’IA pourra être utilisée de manière autonome dans 5 à 10 ans.

La taille de l’entreprise joue également un rôle: dans les entreprises de plus de 200 collaborateurs, plus d’un tiers des dirigeants jugent l’IA «très importante» en cybersécurité, tandis que dans les plus petites entreprises, seulement 6% partagent cet avis.

Une lecture sectorielle met également en lumière des écarts notables. Le commerce, en particulier, se montre réservé: dans cette branche, 57,1% des dirigeants ne sont pas encore en mesure d’évaluer le rôle de l’IA en cybersécurité, indique Sophos. À l’inverse, dans l’industrie manufacturière, environ 21% des dirigeants considèrent déjà l’intelligence artificielle comme «très importante» dans le domaine. Le secteur des services se montre quant à lui un peu plus critique, avec un quart des répondants percevant même l’IA comme un risque.

L’étude a été réalisée par l’institut de sondage Ipsos pour le compte de Sophos. Au printemps 2025, 300 cadres dirigeants (200 en Allemagne, 50 en Suisse et 50 en Autriche) issus de différents secteurs ont été interrogés.
 

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