Les hyperscalers misent à la fois sur leurs datacenters et la colocation
Face à la montée de l'IA générative, les hyperscalers misent aussi bien sur leurs propres infrastructures que sur la colocation de datacenters pour accroître leur capacité, selon Synergy Research.
La demande de datacenters s'accélère. L'essor de l'IA générative, qui a amplifié la demande d'infrastructures plus puissantes, étant le principal moteur de cette évolution, selon Synergy Research. Dans une nouvelle étude, le cabinet montre que dans ce contexte, les grands fournisseurs de ressources de calcul (les hyperscalers tels Amazon, Microsoft ou Google) prennent une part toujours plus importante dans l'ensemble de la capacité mondiale des centres de données. Alors qu'en 2023, cette part était de 41%, elle pourrait passer à 60% d’ici 2029.
Les centres de données sur site, gérés directement par les entreprises, représentent actuellement 37% de la capacité de calcul globale. Cependant, ces infrastructures sur site sont progressivement démantelées. «L'essor de la technologie et des services d'IA générative ne fera qu'exacerber ces tendances au cours des prochaines années, car les opérateurs hyperscale sont mieux placés pour mener des opérations d'IA que la plupart des entreprises», souligne John Dinsdale, analyste chez Synergy Research.
Alors que la part des centres de données de colocation utilisés directement par les entreprises tend à stagner, les hyperscalers continuent en outre d'augmenter leur recours à ces infrastructures proposées par des tiers (tels que Digital Realty ou Equinix). Par conséquent, le nombre d'infrastructures détenues par les hyperscalers, ainsi que la part de celles qu'ils exploitent en colocation, sont appelés à croître au cours des prochaines années. A noter que les hyperscalers exploitent plus de centres de données de colocation en Europe qu'aux Etats-Unis.