Télémaintenance et cloud ont la cote dans le secteur industriel suisse

Le secteur industriel suisse est sur la voie du succès, selon l’enquête «Swiss Manufacturing Survey» de l'Université de Saint-Gall (HSG). Les entreprises interrogées ont ressenti les effets de la pandémie. Plus précisément, l'année dernière, elles ont subi des baisses massives de commandes, tandis que cette année, elles sont aux prises avec des perturbations de leur supply chain. Le secteur voit toutefois d’un bon œil les mesures prises par la Confédération, par rapport aux autres gouvernements, indique l’étude. Outre leur marque de fabrique et la capacité à respecter les quotas de production en temps voulu, l’accès aux données clients participe à la réussite de la Suisse en tant que site de production.

La télémaintenance, technologie la plus adoptée

L'étude montre qu’un cinquième des entreprises industrielles ont utilisé la pandémie pour faire aller de l'avant dans la numérisation de leurs processus. La crise n’a toutefois pas eu d’impact sur l'introduction de nouvelles technologies de production ou l'utilisation d'analyses de données. La moitié des entreprises interrogées ont mis en œuvre au moins une technologie de numérisation. Il s’agit le plus souvent de solutions de télémaintenance. Suivent la modélisation, la simulation et la visualisation, puis le cloud. Les systèmes de transport autonomes et l'interaction multimodale sont les technologies les moins déployées.

Les grandes entreprises et les PME ont des priorités similaires lorsqu'il s'agit de choisir des technologies, selon les résultats de l'enquête. Toutefois, il existe une différence dans le niveau de mise en œuvre, plus faible pour les PME que pour les grandes entreprises, toutes technologies confondues. Les lacunes les plus importantes concernent le domaine de la connectivité entre machines.

Seule une entreprise industrielle sur dix coopère avec des concurrents

Au cours des trois dernières années, une entreprise industrielle suisse sur cinq a travaillé seule au développement d'innovations. Tandis qu'une même proportion a misé sur une coopération avec des fournisseurs ou des clients. Seuls 11% ont collaboré avec des concurrents. Les différences les plus nettes entre les grandes entreprises et les PME s'observent dans la coopération avec les instituts de recherche et les sociétés de conseil. Ces formes de collaboration ont été choisies plus souvent par les grandes entreprises que par les PME.

L’étude se base sur une enquête auprès de menée 200 entreprises issues de 20 secteurs, de l'industrie textile à l'ingénierie mécanique. L'étude complète est disponible en ligne sur le site de l'Université de Saint-Gall.