Technologies cloud native

A quel point le serverless poursuit son inexorable progression?

Les fonctions serverless sont toujours plus utilisées, selon un récent rapport de Datadog. AWS Lambda domine toujours un marché de solutions de plus en plus souvent associées à l’Edge computing et aux applications nécessitant une faible latence.

(Source: HAL / Fotolia.com)
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Le serverless séduit toujours plus. Aussi bien les entreprises utilisatrices que les investisseurs. Une tendance qui profite notamment à la start-up Triggermesh, co-fondée en 2018 par Sébastien Goasguen, expert romand de la sphère DevOps. Après avoir levé 3 millions de dollars en 2020, Triggermesh poursuit sur sa lancée en bouclant un tour de table de près de 5 millions de dollars, selon une déclaration à la SEC (U.S. Securities and Exchange Commission). La levée de fonds a été menée par Cisco Investments. «Notre investissement dans Triggermesh reflète son potentiel en tant que composante essentielle de la création d'applications déclaratives, multi-cloud, basées sur les événements, serverless et cloud native», a déclaré Kaustubh Das, general manager de la division Cisco Cloud & Compute.

Les fonctions serverless sont toujours plus invoquées

Considéré comme une technologie de niche il y a encore quelques années, le serverless gagne en maturité et est de plus en plus utilisé. Les solutions serverless permettent d’exécuter du code sans provisionner ni gérer des serveurs virtuels. L’un des avantages de cette technologie réside dans son mode de tarification à la durée, appliqué uniquement pour les brefs moments où le code est sollicité. Selon la récente mise à jour du rapport State of the Serverless du spécialiste en monitoring d'applications cloud Datadog, AWS Lambda reste la solution serverless la plus employée. Mais Azure Functions et Google Cloud Functions ont tous deux vu leur adoption augmenter. «Aujourd'hui, les équipes ne se contentent pas d'expérimenter le serverless, mais en font un élément essentiel de leurs piles logicielles», indique le rapport de Datadog. Les entreprises qui utilisent Lambda ont en effet considérablement intensifié le recours à cet outil depuis 2019. «Si vous regardez à l'intérieur d'Amazon [Web Services], et si vous regardez toutes les nouvelles applications qui ont été mises au point en 2020, la moitié d'entre elles utilisent Lambda comme moteur de calcul», a déclaré le CEO d’Amazon Andy Jassy, cité par le média spécialisé Protocol. Datadog chiffre cette progression: en moyenne, les fonctions AWS Lambda étaient invoquées 3,5 fois plus souvent par jour au début de 2021 que deux ans auparavant.

Latence, Edge computing et Python

AWS Lambda est en particulier utilisé pour alimenter des applications orientées client qui nécessitent une faible latence. Et il apparaît que les entreprises en tirent toujours plus profit dans ce cas d’usage précis, puisque l'invocation de ces fonctions ne prend en moyenne que 60 millisecondes en 2020, soit deux fois moins qu’en 2019, indique le rapport de Datadog. L’éditeur note par ailleurs que le serverless est toujours plus combiné à l’Edge computing, notamment par les entreprises employant le CDN CloudFront. En outre, Python est l’environnement d'exécution (runtime) le plus fréquemment associé aux fonctions Lambda, devant Node.js.

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