Développement

Applications cloud native: les containers ne suffisent pas

La plupart des développeurs qui emploient des containers ne recourent pas à des outils d’orchestration, pourtant essentiels aux applications cloud native, selon Slashdata. Les méthodes DevOps sont en outre surtout connues des développeurs combinant containers et orchestrateurs.

(Source: Photo: SpaceX sur Unsplash)
(Source: Photo: SpaceX sur Unsplash)

Les technologies dites «cloud native» intéressent de plus en plus d’entreprises lorsqu’il s’agit de moderniser des applications ou d’en créer de nouvelles, dans l’optique de les opérer dans le cloud (Les applications cloud native décollent). Cette approche fait la part belle à la conteneurisation d’applications. Une pratique qui ne s’est pas encore généralisée chez les développeurs, dont environ la moitié n'utilisent pas de containers, selon la dernière enquête annuelle de Stack Overflow. De plus, qui dit containers ne dit pas nécessairement cloud native, selon le cabinet Slashdata. Pour lequel les applications cloud native «doivent également être conçues spécifiquement pour capitaliser sur les gains d'efficacité qu'offre le cloud.»

Les containers le plus souvent utilisés sans orchestrateur

Selon les chiffres de l’étude «Developer Economics | State of the Developer Nation Q4 2018» de Slashdata, 57% des développeurs qui emploient des containers ne créent pas de réelles applications cloud native car ils utilisent des containers sans avoir recours à des outils d'orchestration et/ou de plateformes de cloud management intégrant des orchestrateurs. «Les développeurs qui n'utilisent pas les outils d'orchestration se contentent simplement de déplacer des applications existantes dans des containers ou de créer des applications simples avec quelques containers qui peuvent être gérés manuellement», précise Slashdata, dont l’enquête a été menée entre novembre 2018 et février 2019 auprès de 19’000 développeurs dans 165 pays.

Les solutions serverless gagnent en popularité

Pour tirer plus facilement parti de l’approche cloud native, les développeurs peuvent en outre avoir recours à des offres de Containers as a Service (CaaS) ou à des solutions serverless. Des outils de plus en plus populaires, selon Slashdata , qui indique que près de la moitié des développeurs back-end font appel à des fonctions cloud ou à des architectures serverless. Ces dernières peuvent également être utilisées de façon complémentaire, dans certain cas de figure. Par exemple, les développeurs cloud natifs peuvent utiliser des services serverless pour exécuter des processus courts, basés sur des événements, et les containers pour exécuter du code plus long et plus robuste.

Containers et DevOps

Adopter l'approche DevOps est essentiel pour pouvoir tirer tout le potentiel des technologies cloud native, souligne Slashdata. Les développeurs qui font appel aux containers et à des orchestrateurs sont ainsi beaucoup plus avancés dans le domaine DevOps par rapport à leurs confrères qui n'utilisent aucune de ces technologies cloud native. Mais aussi par rapport à ceux qui ne font appel qu’aux containers: moins d’un tiers des développeurs utilisant des containers sans orchestrateur travaillent en mode DevOps. Et parmi ceux-ci, un cinquième ne sont même pas intéressés par cette démarche articulée autour de l’unification du développement applicatif et l’administration des infrastructures.

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