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Pas d'innovation sans innovation digitale

| Mise à jour

L‘étude annuelle du Boston Consulting Group sur les groupes les plus innovants du monde montre que pour innover aujourd’hui, une entreprise, quel que soit son secteur, doit avoir sauté à pieds joints dans le numérique.

(Source: canjoena / Fotolia.com)
(Source: canjoena / Fotolia.com)

L’étude du Boston Consulting Group intitulée «The Most Innovative Companies» vient d’être publiée. Le cabinet de conseil réalise ce classement annuel des sociétés sur la base d'un sondage auprès de cadres supérieurs dans tous les secteurs de l’économie et sur tous les continents augmenté d’une analyse des résultats financiers des entreprises. S’il consacre cette année encore Apple et Google, le principal enseignement à tirer de ce rapport est ailleurs: il n’y a plus d’innovation sans digital.

Le fait que onze des cinquante compagnies citées dans ce classement sont «digital natives», dont sept parmi les dix premières, nous met sur la piste. Mais c’est surtout l’évolution sur un an des réponses des sondés sur les domaines d’innovations qui auront le plus d’impact sur leurs business et sur ceux auxquels ils se consacrent activement qui confirment cette tendance. Entre l’étude 2016 et 2017, le Big Data, la mobilité, le digital design et la vitesse  d’adoption des nouvelles technologies ont grimpé de presque 10 points en moyenne tandis que les nouveaux produits, les process opérationnels ou les canaux de distribution perdent en intérêt, comme le montre les graphiques ci-dessous:

Le fait qu’innovation rime désormais avec digitalisation se lit aussi dans les différences de réponse entre les professionnels qui se considèrent innovants et ceux qui se jugent faibles sur ce terrain. Alors que pour ces derniers se concentrent sur le développement de nouveaux produits, ceux qui ont confiance en leurs capacités d’innovation sont focalisés sur le big data, les plateformes technologiques, la mobilité, la vitesse d’adoption des nouvelles technologies et le design digital:

Ces deux populations - que le BCG a baptisées les «forts» et les «faibles» - se distinguent enfin clairement dans le potentiel qu’elles voient dans l’analyse des tonnes de données disponible. Devenu le troisième vecteur principal d’innovation selon l’étude (il n’était que 8e en 2014), le Big Data ouvre de grandes opportunités tous azimuts pour les «forts». Les «faibles», eux, n’en ont pas encore la profondeur et la puissance.

Ce que montre cette étude c’est donc que, face à la digitalisation, «le monde se divise en deux catégories»: ceux qui ont sauté dans le train en marche et ceux qui ont déclaré que les processus numérisés n'étaient pas vraiment efficaces pour leur entreprise, signe qu'ils n'ont pas encore trouvé le moyen d'exploiter les nouvelles possibilités (plus du tiers des répondants).

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