A la pêche!

Innovations marines: saurez-vous trouver le poisson?

C’est vendredi, jour du poisson. Et c’est aussi le 1er avril, jour du poisson. Il faudra attendre 2033 pour que la coïncidence se reproduise. Pour marquer le coup, ICTjournal a recensé des innovations technologiques récentes toutes liées à ces animaux. Entre robots, IA et blockchain, à vous de trouver le poisson dans ces poissons... Bonne pêche!

Poissons tracés

Pour répondre à la fragmentation des chaînes d’approvisionnement de poissons, la société Fishcoin a développé un écosystème décentralisé basé sur la blockchain, permettant un traçage sûr et transparent des poissons. Le système a ceci de particulier que les tokens vont des acheteurs aux vendeurs. Ce sont ainsi les acteurs en amont saisissant les informations qui sont récompensés, tandis que les restaurants, hôtels et distributeurs qui financent le système.

Poissons comptés

Fishlab se propose de mesurer les flux et migrations des différentes espèces de poissons dans les cours d’eau suisses. Le projet, développé par la société Corealis en collaboration avec la HES-SO, s’appuie sur des boîtiers robustes équipés de caméras à même de capturer des images sous-marines, de trois algorithmes d’intelligence artificielle capables d’identifier une vingtaine d’espèces, et d’une interface permettant aux exploitants d’analyser les données. Le concept est plus économique et apporte d’avantage d’informations que les prises régulières. Fishlab a démarré à Genève en 2015 avec l’installation de boîtiers sur trois barrages sur le Rhône. Selon le blog de The Ark, le système a permis récemment de détecter la présence d’une dizaine d’esturgeons dans un fleuve valaisan. Spécialisés dans la gestion intelligente de l’eau, les spécialistes du site BlueArk Entremont, explorent des débouchés de la découverte, notamment dans la production de caviar.

Poissons filtrés

Associé à l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer), le projet Game of Trawls se propose de mieux maîtriser les captures de pêche grâce à l’intelligence artificielle (en anglais «trawls» signifie «chalutier»). La pêche au chalutier fait face à une pression croissante, notamment en raison des prises accessoires d’espèces non-désirées. L’idée consiste donc à équiper les bateaux de systèmes permettant d’identifier les poissons juste avant ou quand ils entrent dans les chaluts en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, l’imagerie sous-marine, l’acoustique et de puissants logiciels d’analyse, explique l’institut de recherche. Une fois des espèces non-désirées détectées, une trappe mécanique de déviation bouchant l’entrée ou d’échappement est actionnée soit par le pêcheur, soit automatiquement par l’intelligence artificielle. Pour être efficace, le système de détection et de classification doit être rapide et quasi en temps réel. En outre le pêcheur disposera d’informations lui permettant d’interrompre la pêche en cas de capture d’un nombre top important d’espèces non-ciblées.

Poissons espionnés

Des chercheurs de l’EPFL ont développé des robots miniatures capables de nager incognito dans des bancs de poissons-zèbres, afin de mieux les comprendre. D’une taille de sept centimètres, les engins ont les mêmes forme et proportions que les vrais spécimens. Mais le biomimétisme va plus loin, puisque les robots-poissons adoptent également le comportement des poissons-zèbres, en termes de vitesse, d’accélération, de mouvement des nageoires ou encore de distance avec les autres individus au sein du banc. A cela s’ajoute qu’un système permet aux mini-robots d’apprendre et d’adapter leur propre comportement en fonction des interactions avec les poissons.

Poissons élevés

La multinationale suisse ABB et Microsoft ont mis au point une solution pour automatiser certaines tâches des pisciculteurs de Norway Royal Salmon (NRS). Pour ce géant de l’aquaculture qui vend environ 70’000 tonnes de saumon chaque année, l’objectif annoncé consiste à accroître la sécurité de ses employés, réduire les coûts opérationnels et donner la priorité à la durabilité de l’aquaculture nordique. ABB et Microsoft ont créé une technologie de reconnaissance visuelle à distance pour estimer le nombre, le poids et la santé des poissons nageant dans des parcs à filets situés à des kilomètres de la côte. Des caméras sous-marines capturent des vidéos des saumons dans leurs enclos. Des algorithmes d’intelligence artificielle traitent ensuite ces images automatiquement. Cette technologie évite aux employés de la compagnie de pisciculture norvégienne de procéder à ces tâches manuellement.

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